Au Burkina Faso, une mobilisation de protestation contre les prix de téléphonie mobile a été organisée ce mardi. Pendant une heure, les usagers étaient invités à mettre leurs téléphones en mode avion pour boycotter les opérateurs mobiles. Les associations de consommateurs burkinabè jugent les tarifs de téléphonie mobile excessifs pour un service de piètre qualité.
Pendant une heure, de 11h à 12h, pas de connexion, pas de recharges d'unités ou de transfert d'argent. Les associations dénoncent ainsi des tarifs, notamment d'Internet mobile, jugés prohibitifs. « La minute d'appel coûte environ 90 francs CFA, un giga c'est un peu plus de 2 000 francs CFA, détaille Adama Bayala, le président du Réseau national des consommateurs du Faso. Si vous prenez le Ghana, c'est 400 francs le giga, le Mali avec 500 francs, vous avez droit à une heure d'appel ! »
Les consommateurs demandent à l'autorité de régulation burkinabè de mieux contrôler les opérateurs. Ils espèrent notamment, comme cela a été le cas en Côte d'Ivoire, une intervention sur les tarifs.
Concertations annoncées avec les opérateurs
Salamata Rouamba, la directrice de la régulation des marchés fixes et mobiles de l'Autorité de Régulation des Communications, s'est exprimée à ce sujet à la télévision nationale. « En Côte d'Ivoire, la loi permet à l'autorité de régulation, la RTCI, d'encadrer ces tarifs. Chez nous, la loi n'est pas allée jusqu'à ce point. Nous avons un comité régulateur des télécommunications au niveau de l'UEMOA et nous avons décidé de faire une étude comparative des tarifs pratiqués et maintenant rencontrer les opérateurs pour en discuter », a-t-elle affirmé.
La semaine passée, l'Autorité de régulation a annoncé des concertations avec les opérateurs de téléphonie. Contactés par RFI, ils n'ont pas donné suite à notre requête.