La communauté musulmane du Burkina a célébré dans la nuit du 17 au 18 avril 2023, l'Aïl Latoul Qadr ou nuit du destin à la grande mosquée de Ouagadougou.
Le mois de Ramadan tire vers sa fin. Mais avant, les fidèles musulmans se sont donné rendez-vous dans la nuit du 17 au 18 avril 2023 pour célébrer l'Aïl Latoul Qadr ou nuit du destin à la grande mosquée de Ouagadougou. Cette année, la célébration a été placée sur le thème : « La solidarité humaine ». Selon la tradition islamique ,le Coran a été révélé en cette nuit au Prophète de l'Islam Mohamad.
Pour magnifier ce livre saint, les fidèles l'ont psalmodié à travers des cantiques...au cours de cette soirée riche en prière et adoration. « Pour les musulmans, la nuit du destin veut dire que tous les destins et tout ce qui doit se produire dans l'année sont décidés en cette nuit. Voilà pourquoi, pour nous les musulmans, c'est une nuit de prière. Ramadan est un mois de prière, d'abstinence, de privation et d'adoration. Mais le Prophète dit de chercher cette nuit dans la dernière décade de Ramadan.
C'est pourquoi à partir de la 21e nuit jusqu'à la fin du mois, les musulmans font des prières nocturnes après minuit afin d'avoir les avantages de cette nuit du destin », a expliqué le secrétaire général de la communauté musulmane du Burkina Faso, Hatimi Demé. A l'entendre, cette nuit est considérée comme une sorte d'apothéose de cette dernière décade.
A cet effet, il est recommandé aux musulmans de faire des sacrifices aux nécessiteux. « Actuellement, au Burkina Faso, il y a de nombreuses personnes déplacées internes qui ont besoin d'assistance, d'aide. Pourtant, le Coran a cité 8 catégories de personnes qui peuvent recevoir l'aumône, c'est-à-dire la Zakat.
En ce qui concerne l'aumône de la rupture, avant d'aller à la prière, chaque musulman doit prélever pour chaque membre de sa famille pour nourrir un pauvre ou un nécessiteux », a clarifié M. Demé. Revenant sur le thème de la solidarité humaine, il a dit qu'il s'inscrit dans une logique de prise en compte de tout le monde même les non- musulmans qui ont besoin d'une assistance.
« Lorsqu'il y a un non -musulman qui est dans une situation de détresse, c'est un devoir pour le musulman de lui venir en aide, s'il a la possibilité de le faire. Car, Dieu dit dans le saint Coran : nous avons les fils d'Adam, il n'a pas dit les musulmans, c'est-à-dire quelle que soit l'appartenance religieuse. Avant tout, nous sommes des êtres humains et honorés par Dieu », a-t-il affirmé.
Selon le Coran, quelqu'un qui est honoré par Dieu, les musulmans doivent l'honorer. C'est pourquoi « nous avons choisi le thème pour pouvoir assister tous nos frères qu'ils soient musulmans, chrétiens ou animistes », a insisté Hatimi Demé.