La tuberculose multi-résistante est prise en charge au niveau hospitalier. Le traitement est gratuit.
Il était midi au Centre hospitalier universitaire (CHU) Fenoarivo, hier. Elisabeth, qui travaille dans un restaurant à Fenoarivo, venait de livrer les nourritures de quatre patients atteints de la tuberculose multi-résistante, au service de pneumologie. Ces malades suivent un traitement de neuf mois, dont, au moins quatre mois à l'hôpital. C'est l'Etat, en collaboration avec ses partenaires dans la lutte contre la tuberculose, qui prend en charge tous les besoins en nourriture et en traitement du malade.
Le package comprend le petit-déjeuner, le repas du midi et du soir et deux collations. « Nous n'entrons pas du tout en contact avec le malade. Tout est déjà empaqueté dans une barquette. Le garde malade récupère les repas à la porte. Et je porte toujours un masque. », raconte Elisabeth. La professeure Rondro Raharimanana, pneumologue, affirme que les tuberculeux ne doivent plus être victimes de discrimination. « La tuberculose se transmet peu lorsque le malade commence les traitements. », explique-t-elle.
Près de cent quatre-vingt à cent quatre-vingt-dix tuberculeux par an seraient pris en charge dans ce CHU. 3,6% d'entre eux développeraient la tuberculose multirésistante, selon le Dr Kiady Ravahatra, chef clinique du service de pneumologie du CHU Fenoarivo.
Évitable
« Il a déjà été hospitalisé ici pendant trois mois, l'an dernier. Le traitement a été arrêté. Puis, cette année, il a recommencé à tousser. Et le revoilà », témoigne le proche d'un malade atteint de la tuberculose multi-résistante, admis dans ce service en ce mois d'avril. La tuberculose multi-résistante est évitable. « Il faut que le patient termine le traitement pour prévenir ce stade de tuberculose qui peut être difficile à soigner. Le malade doit être hospitalisé pour que nous puissions bien suivre l'évolution de sa santé », lance la professeure Rondro Raharimanana, pneumologue. Une fois le test négatif, le malade peut retourner à son domicile. Mais il doit se présenter dans un centre de traitement tous les jours, pour prendre les traitements, qui sont gratuits. Les pneumologues invitent les personnes qui présentent les symptômes de la maladie, à consulter un médecin.
L'hôpital Fenoarivo fête ses 120 ans
Le centre hospitalier universitaire (CHU) Fenoarivo célèbre ses 120 ans d'existence. Cet ancien sanatorium est devenu un hôpital qui prend en charge d'autres maladies telles que la tuberculose. Actuellement, son service de pneumologie prend en charge d'autres maladies pulmonaires. Ce CHU dispose également d'un service de maternité, de dentisterie, de cardiologie, de médecine générale, d'urgence. Il peut accueillir jusqu'à cent-dix patients. Le CHU Fenoarivo envisage d'étendre ses services avec la chirurgie, l'ophtalmologie, et l'ORL.