«Kagame transgresse l'histoire, ses propos constituent une nouvelle provocation...». Telle est la réaction musclée du ministre de communication et médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, face aux derniers propos tenus par le président Rwandais, Paul Kagame, sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est, de l'existence du mouvement terroriste M23...
A partir de la province du Nord-Kivu où il accompagne le président Suisse Alain Berset, Patrick Muyaya réagit via son compte officiel twitter contre les allégations du Président Rwandais Paul Kagame, qui intervenait dernièrement depuis le Bénin. «Kagame transgresse l'histoire, ses propos constituent une nouvelle provocation. Ce qu'il ne dit pas ce qu'il est la cause de l'insécurité à l'Est, créateur du RCD, CNDP, M23. Ce qu'il ne doit jamais oublier ce que nous défendrons chaque centimètre de notre territoire », a écrit le porte-parole du gouvernement.
Au cours de cette conférence, le président Paul Kagame a affirmé que le problème du Congo, le problème de la région ou encore le problème du Rwanda "n'est pas le M23". «Le M23 est la résultante des plusieurs autres problèmes qui n'ont pas été résolus depuis des décennies. Le problème du M23 existait même avant que Tshisekedi ne devienne président. Cela remonte même à 2012 », a affirmé Paul Kagame.
Sur le M23 et toutes les personnes liées au M23, le président Rwandais allègue que « les congolais qui ont bénéficié de l'héritage rwandais, les frontières qui ont été construites durant la période coloniale ont affecté et divisé nos peuples. Une partie du Rwanda qui a été donnée au Congo, le sud à l'Ouganda, etc. Nous avons une coopération qui existe déjà dans ces zones. Il y a déjà des liens qui existent entre les peuples. C'est évident. Vous pouvez remonter dans l'histoire ».
D'après ses dires, le problème dans l'Est va au-delà de sa personne, au-delà même de la personne du président Tshisekedi. « Toutes ces personnes qui étaient présentes en cette période ne sont plus là. En 2012, nous n'avons pas bien géré la question et aujourd'hui, 11 ans après, le problème existe toujours. Tous les pays africains ont été impliqués dans la résolution de cette question mais personne n'a pu réussir quoi que ce soit », a-t-il conclu.