Me David Nonga, avocat au barreau de Kinshasa Gombe ne condamne pas mais juge inopportune la proposition de la loi sur l'interdiction de la consommation des animaux de compagnie.
A l'en croire, cette initiative parlementaire ne répond pas aux attentes des congolais qui donnent la priorité aux défis sécuritaires à l'est du pays. Il l'a fait savoir au cours d'une interview accordée au journal La Prospérité le lundi 17 avril 2023.
Faisant objet de multiple débats depuis son annonce, la proposition de loi interdisant la consommation des animaux de compagnie, en particulier le chien, sous peine de servitude pénale, Me David Nonga a livré son point de vue quant à ce. « Le député National Boris Mbuku est parfaitement dans ses droits, c'est légitime pour lui de faire la proposition de cette loi, parce que le pouvoir lui est reconnu notamment par l'article 100 de la Constitution en tant que parlementaire. Il a cette vocation de proposer les lois. Donc, sur le plan de droit et sur le plan formel il n'a pas tort de proposer cette loi-là », a-t-il lâché.
Concernant l'opportunité de cette proposition, David Nonga estime qu'à l'heure actuelle, la proposition de loi en question n'est pas opportune, il y a une grande difficulté sociale, pour ne pas citer la crise sécuritaire. « En ce moment, le fait de proposer une loi qui incriminerait toute personne qui mange les viandes de compagnie, en particulier le chien n'est pas vraiment les attentes de la population », démontre-t-il.
Et de renchérir : «Je pense que les lois de la RDC, toutes les autres qui ont été fortement ratifiées dans la constitution prônent le principe de liberté, chacun est libre de consommer ce qu'il veut pour autant que l'aliment qu'il veut consommer soit comestible. Il n'y a pas d'interdiction. Comme elle est proposée, c'est à l'Assemblée nationale de juger opportun de pouvoir l'adopter ou au Président d'en promulguer ».
D'emblée, Nonga souligne qu'Il n'y a pas d'interdiction formelle, le pays étant régis par le principe de la liberté. La démocratie oblige, précise-t-il, "empêcher certaines personnes de manger la viande de chien serait aussi de violer ces principes de liberté", estime maitre David Nonga.