Au moins 22 personnes ont été tuées en début de semaine dans le sud du Tchad dans de nouveaux affrontements entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires.
Au moins 22 personnes ont été tuées en début de semaine dans le sud du Tchad dans de nouveaux affrontements entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires, selon les autorités qui accusent mercredi des "rebelles" venus de Centrafrique de les avoir déclenchés.
Les affrontements, souvent très meurtriers, entre éleveurs musulmans nomades et cultivateurs autochtones sédentaires, majoritairement chrétiens ou animistes, sont très fréquents dans cette région mais aussi dans ces zones fertiles aux confins du Tchad, du Cameroun et de la Centrafrique.
Les seconds accusent notamment les premiers de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux, voire de se sédentariser sur ce qu'ils considèrent comme leurs terres.
Mais cette fois, sans qu'il soit possible de le vérifier de source indépendante, le gouverneur accuse les Kodos d'être des "rebelles" tchadiens retranchés en Centrafrique, pour attiser ces conflits ancestraux. "Cette nouvelle stratégie est sciemment entretenue par les Kodos afin de créer des problèmes entre éleveurs et agriculteurs, musulmans et chrétiens", assure le général Dari Bazine.
Les pouvoirs au Tchad et en Centrafrique s'accusent régulièrement d'entretenir sur leurs territoires des bases de leurs rebelles respectifs, qui vont combattre les forces armées de l'autre côté d'une frontière très poreuse et dont les différentes communautés ne tiennent pas compte dans leurs déplacements.