Plus de 30 déplacés de guerre exploitent, depuis une année, dans la carrière de gravier dénommé « Excellence » située dans le groupement Bedu-Ezekere, territoire de Djugu (Ituri).
Se confiant ce mardi 18 avril à Radio Okapi, l'un d'eux a affirmé qu'ils font ce métier pour survivre avec leurs dépendants.
Ces personnes ont fui les atrocités des groupes armés dans leurs milieux d'origine notamment à Komanda, Balazana, Nyangarai, Kunda et d'ailleurs.
Elles disent se débrouiller avec ce métier, accompagnées des hommes, bravant le risque.
Esperance Gaikane, cheffe d'équipe de ces femmes, assure qu'elle et ses collègues se débrouillent, en attendant le rétablissement de la paix dans leurs milieux d'origine :
« Ce travail est insuffisant financièrement, ça nous aide momentanément. Une fois la paix sera rétablie dans mon milieu de provenance, je retournerai car je ne saurai pas tenir. Ma crainte est que mes enfants ne vont plus aller à l'école. C'est un travail trop dur qui ne convient pas aux femmes. Mais nous le faisons pour subvenir à nos besoins primaires. »
Le chef de cette carrière reconnait le risque qu'encourent ces femmes.
Jérémie Adido appelle les personnes de bonne volonté à les appuyer en matériels de protection :
« Ici, nous sommes menacés par la pluie, le soleil aussi frappe fort. Nous demandons le secours des personnes de bonne volonté pour aider ces femmes même avec des bâches afin de les encadrer et de les protéger dans ce travail qu'elles sont en train de faire ».
Les responsables de ces carrières saluent le courage de ces femmes.
Cependant, ils font appel aux personnes de bonne volonté pour qu'elles appuient ces femmes en matériels de travail et de protection et sécurité individuelle dans la carrière.