Le gouvernement entend mettre un terme à l'« anarchie » dans la vente d'effets militaires sur la place publique. Ces effets se retrouvent sur la place publique sous forme de matériels de seconde main ou des surplus d'importations officielles.
« La vente publique d'effets militaires telle que constatée actuellement s'effectue dans une totale anarchie, mais il faut reconnaître que sur la question, il y a un vide juridique qui est exploité », a relevé, mardi, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel-Major Kassoum Coulibaly.
Il s'exprimait ainsi face aux députés en réponse à une question orale.
Le ministre Coulibaly a rappelé que des mesures de police avaient déjà été entreprises consistant à fermer des commerces et à saisir des effets vestimentaires destinés aux FDS : « Ce fut le cas pendant la période des opérations de lutte contre le grand banditisme, mais également au lendemain de l'attaque terroriste contre l'Etat-major Général des Armées et l'ambassade de France à Ouagadougou, le 2 mars 2018 ».
Kassoum Coulibaly a toutefois admis qu'en l'absence de règles formellement édictées, aucune mesure coercitive véritable n'est possible. C'est pourquoi le ministre envisage bientôt soumettre un projet de texte au parlement pour juguler la situation.
« Votre auguste assemblée sera opportunément saisie pour nous aider à règlementer le secteur qui fait du reste l'objet d'une attention particulière au niveau des services de police et de gendarmerie », a-t-il annoncé.