« C'est un gros problème pour nous parce que nous avons maintenant dans les mêmes zones d'opérations autant de troupes comme vous l'avez si bien souligné. La clé du succès réside dans la communication et la coopération. Je travaille dur dans ce sens, j'essaie de convaincre les commandants des FARDC et les autres... que nous ne pouvons pas continuer à travailler sans coordination ».
Le commandant de la Force de la MONUSCO, le général brésilien Otávio Rodrigues de Miranda Filho, l'a affirmé au terme d'une mission de cinq jours dans le territoire de Beni où se déroulent plusieurs opérations militaires contre divers groupes armés.
Outre les troupes de la MONUSCO qui patrouillent afin d'assurer la protection des civils et d'apporter leur soutien à l'armée congolaise, les FARDC, la Force de la communauté des Etats de l'Afrique de l'Est et de coalition FARDC-UPDF sont aussi déployées sur le terrain à Beni.
Le commandant de la Force de la MONUSCO évoque ainsi la nécessité d'une coordination entre ces différentes troupes militaires pour une meilleure protection des civils.
« C'est très dangereux pour nous parce qu'il peut y avoir des clashs, des fratricides entre nous. Pire, nous pouvons mettre en danger la vie des civils. Pourtant, notre priorité est de préserver la vie des civils. Assurément, nous devons travailler ensemble et nous devons travailler dans cette direction », a-t-il insisté.
Le général annonce qu'une importante réunion est prévue prochainement avec tous les acteurs concernés « afin d'essayer de reprendre le travail ensemble ».
« Je crois que nous allons réussir à résoudre ce grand problème qui se pose », a-t-il assuré.
Le général brésilien Otávio Rodrigues de Miranda Filho a été nommé par le Secrétaire général des Nations Unies à la tête de la Force de la MONUSCO en janvier dernier.
Après sa prise de fonction fin mars, l'officier militaire a réservé sa première visite de terrain au secteur de Beni où il a rencontré les responsables des FARDC, mais aussi les unités de la Force onusienne basées dans cette région ainsi que les autorités politico-administratives.
A l'issue de cette visite, il a été interrogé par Radio Okapi, la radio onusienne en RDC. Ecoutez ses propos :