La secrétaire d'État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenaires internationaux, est arrivée mardi en fin de journée à Conakry. C'est la première visite d'un officiel français en Guinée, depuis le putsch de 2021.
Chrysoula Zacharopoulou est porteuse d'un message de Paris. Selon une source diplomatique, la France souhaite rappeler sa « disponibilité à accompagner la transition jusqu'à son terme, ainsi que le processus électoral, en coordination avec les autres partenaires internationaux de la Guinée », notamment l'Union européenne (UE), l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les Nations unies.
Toujours selon cette source diplomatique, ce qui importe pour Paris, c'est que le chronogramme électoral, fixé avec la Cédéao, soit respecté et que le retour à l'ordre constitutionnel, prévu en 2024, se fasse « dans un climat apaisé », avec la participation « de toutes les forces politiques ».
Entretien avec les autorités et l'opposition
La secrétaire d'État doit donc s'entretenir de tout cela avec les autorités guinéennes : le colonel Mamadi Doumbouya, actuel président de la transition, arrivé au pouvoir en 2021 à la faveur d'un coup d'État, ainsi que Morissanda Kouyaté, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de l'Intégration africaine et des Guinéens de l'Étranger.
L'ambassade de France à Conakry précise qu'une rencontre est aussi prévue avec les Forces vives de la nation, cette vaste coalition qui rassemble des organisations de la société civile et des partis d'opposition. Enfin, cette visite sera l'occasion pour la France de « réaffirmer son engagement aux côtés du peuple guinéen, dans le domaine des infrastructures : l'électricité, l'eau, l'éducation, la santé ou encore la lutte contre le terrorisme. »
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