Le taux de mortalité néonatale reste toujours élevé. Les pédiatres se mobilisent.
Le taux de mortalité néonatale reste toujours élevé.
'Nous sommes actuellement à 27 décès pour 1.000 naissances alors que la norme devrait être 12 décès pour 1.000. C'est très élevé', a déclaré mercredi Nadiedjoa Kokou Douti, professeur en pédiatrie et président de la société togolaise de pédiatrie, à l'occasion d'une réunion de spécialistes à Lomé.
Pourquoi ces mauvais résultats ? De nombreuses femmes en milieu rural ne consultent aucun médecin durant leur grossesse et préfèrent accoucher à la maison.
Par manque d'information et avec des traditions bien ancrées.
'Quand les choses se passent mal, les femmes décident d'aller en urgence à l'hôpital, mais il est déjà trop tard', explique le Pr Nadiedjoa.
En Afrique, la mortalité maternelle, néonatale et infantile demeure un véritable fléau : 57 % de tous les décès maternels surviennent sur le continent, ce qui fait de l'Afrique la région du monde où le ratio de mortalité maternelle est le plus élevé.
Par ailleurs, l'Afrique continue d'enregistrer les taux les plus élevés de mortalité infantile, avec un enfant sur huit mourant avant d'atteindre l'âge de cinq ans soit à peu près 20 fois plus que la moyenne dans les régions développées, qui est d'un sur 167.