Luanda — L'Assemblée nationale (AN) a recommandé à l'Exécutif d'améliorer les mécanismes de reporting de la gestion financière de l'État qui conduisent à une évaluation positive et transparente des comptes publics.
La recommandation est exprimée dans le Compte général de l'État (CGE) pour l'exercice 2020, dont le projet de résolution a été approuvé ce mercredi, dans l'hémicycle, avec 111 voix pour, 61 contre et deux abstentions, lors de la 5ème réunion plénière ordinaire de l'Assemblée nationale.
Le document a été présenté dans l'hémicycle par la secrétaire d'État au budget et à l'investissement public, Juciene Cristiano de Sousa.
Le Parlement a recommandé à l'Exécutif que toutes les institutions dotées de l'autonomie administrative et financière puissent envoyer, dans les documents qu'elles intègrent au CGE, les avis d'audit indépendants relatifs aux états financiers respectifs.
L'AN recommande également au Gouvernement de poursuivre la mise en oeuvre des mesures qui visent à améliorer les indicateurs de l'évaluation du bon environnement des affaires à dynamiser l'activité du secteur non pétrolier et à assurer un niveau de collecte plus élevé des recettes fiscales pétrolières, en faveur d'une croissance économique fortement influencée par l'effet de levier du secteur privé.
Les députés ont exprimé la nécessité d'intensifier la mise en oeuvre du Programme d'Appui à la Production, à la Diversification des Exportations et à la Substitution des Importations (PRODESI), dans le cadre du Programme d'Appui au Crédit (PAC) et d'adopter des mécanismes plus rapides permettant la conception des crédits aux producteurs nationaux, en particulier pour les projets insérés dans la chaîne de production et de commercialisation des biens du panier de base, qui contribuent à réduire les importations.
Ils ont également souligné la nécessité pour le Gouvernement de procéder à la mise en oeuvre de mesures de politique budgétaire, dans le cadre de la loi de viabilité des finances publiques, pour contenir et inverser la tendance à la croissance du déficit budgétaire, afin de réduire le ratio de la dette publique sur le PIB à une valeur égale ou inférieure à 60 %.
Ils ont également recommandé à l'Exécutif de poursuivre les actions de relance des projets d'investissements publics au point mort, notamment dans le domaine de l'éducation et de la santé, ainsi que la réhabilitation des principales routes du pays, en tenant compte de l'influence directe sur la qualité de la vie des populations.