Congo-Brazzaville: Revendications sociales - Des conseillers départementaux et municipaux plaident pour l'amélioration de leur statut

Un collectif des conseillers départementaux et municipaux, conduit par son président, Placide Opina Péa, a plaidé le 19 avril, à Brazzaville, auprès du bureau du Sénat pour l'amélioration de leur statut.

Le collectif a rappelé qu'il y a aujourd'hui vingt ans qu'était votée la loi 7-2003 du 6 février 2003 portant organisation et fonctionnement des collectivités locales. Cette loi, a-t-il signifié, présente des injustices car comment comprendre qu'un député suppléant non siégeant à l'hémicycle arrive à percevoir un traitement mensuel de 450 000 FCFA par mois alors qu'un conseiller siégeant n'en a pas. Comment les sénateurs qui sont élus par les conseillers ont un traitement et un véhicule à la fin de leur mandat alors que les conseillers n'en ont pas.

Face à cette injustice, le collectif des conseillers départementaux et municipaux a sollicité la révision de cette loi avant de proposer au gouvernement que leur soit alloué un traitement mensuel de deux millions cinq cent mille francs FCFA inscrit au budget de l'Etat 2024.

Il a pour cela exhorté le Sénat à prendre à coeur ce dossier. « Le collectif veut avoir une garantie ou encore une assurance de votre part sur le dossier ou les statuts des conseillers municipaux et départementaux », a-t-il indiqué.

Répondant à ce collectif, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a pris acte des doléances posées avant d'inviter les uns et les autres à être méthodiques. « La question de nos jours, c'est comment améliorer les conditions des conseillers. C'est notre préoccupation permanente et même à la dernière séance des questions orales avec débat au gouvernement, c'était un des points sur lequel était focalisé le débat », a-t-il déclaré, invitant le collectif à se procurer la synthèse de cette séance des questions orales avec débat au gouvernement.

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Pierre Ngolo a, à cet effet, appelé les uns et les autres à faire montre de responsabilité parce que, a-t-il renchéri, ce sont des questions qui engagent la République et qu'il faut traiter avec méthode. « La question des conseils, le statut du conseiller, nous en sommes informés. Nous sommes l'émanation du Conseil et avons la responsabilité de vous représenter et de vous défendre. Mais sachons mener les actions », a conclu le président du Sénat.

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