O.K., commerçant, a comparu, vendredi 14 avril 2023, devant la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, pour des faits d'abus de confiance. Les faits se sont déroulés courant août 2022 à Péni, à 30 kilomètres de Bobo-Dioulasso, lorsque la victime après avoir reçu un transfert mobile-money d'un montant d' 1 million F CFA s'est rendu à la boutique où habituellement elle fait ses emplettes.
Pour mettre son argent en lieu sûr, elle achète une nouvelle puce pour que le boutiquier, O.K.,y transfère 800 000 F CFA et 200 000 F CFA sur une autre puce. A la barre, le prévenu a plaidé coupable. « Elle est venue à la boutique pour un retrait comme il y avait du monde, je lui ai dit de partir », a-t-il raconté. Faisant confiance à son boutiquier, elle lui laisse son portable afin qu'il puisse transférer son argent sur ces puces.
C'est en ce moment que le prévenu décide d'utiliser l'argent à d'autres fins. En effet, au lieu de faire les transferts comme convenu, il a envoyé 200 000 F CFA sur une puce de la victime. Où sont passés les 800 000 F CFA ? O.K. dit les avoir utilisés pour payer les frais de soins de son père. « On m'a appelé du village pour m'annoncer que mon papa est malade. N'ayant pas le choix, j'ai décidé d'utiliser cette somme pour payer les frais d'hospitalisation », s'est-il justifié.
Pour le parquet, les faits d'abus de confiance sont caractérisés car il s'est servi de la confiance que la victime avait placée en lui pour détourner l'argent à d'autres fins. Dans sa réquisition, le procureur a réclamé une peine d'emprisonnement de 12 mois et 500 000 F CFA d'amende, le tout assorti de sursis. Le tribunal a déclaré le prévenu coupable des faits d'abus de confiance et l'a plutôt condamné à 12 mois de prison dont 6 ferme et 500 000 F CFA d'amende ferme.
« C'est ma première fois de voler dans cette maison »
O.S. est âgé de 22 ans. Il était poursuivi devant la Chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, ce vendredi 14 avril 2023 pour des faits de vol de divers objets. Ce sont entre autres une télé, un ventilateur, des postes- radios, des appareils électroniques, des bouteilles de gaz, des téléphones portables, des fils électriques, des tablettes. Le 16 février 2023, de passage devant une villa cossue de Bobo-Dioulasso mais inhabitée, il escalade le mur et visite toutes les pièces de la maison.
Après avoir commis sa sale besogne, le prévenu est pris en flagrant délit par le voisinage avec une charrette remplie du butin. Devant les juges, il a plaidé coupable. Certes, O.S. reconnait les faits, mais il conteste les objets cités ci-dessus. Pour les juges, le doute est qu'on ne sait pas si c'est le même jour que le prévenu a volé ces objets. Selon le représentant de la victime, tout est possible même si ce n'est pas le même jour, il savait que la maison n'était pas habitée.
Pour sa part, le prévenu affirme que c'était sa première fois d'entrer dans cette villa. « J'ai l'habitude de passer devant cette villa mais c'est ma première fois de voler dans la maison. Quand j'entrais dans la maison, la fenêtre était déjà endommagée », a-t-il soutenu. Au regard de la gravité des faits, le parquet a requis de le maintenir dans les liens de la prévention et de le condamner à 24 mois de prison dont 12 ferme et à payer une amende assortie de sursis de 500 000 F CFA.
La victime s'est constituée partie civile et a réclamé 3 millions F CFA. « C'est fini, je ne vais plus recommencer une fois sorti de la prison », a plaidé O.S. Les juges l'ont condamné à 48 mois (4 ans) de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA assortie de sursis. Egalement, le tribunal a reçu partiellement la constitution de partie civile de la victime. Le prévenu est sommé de payer 2 millions F CFA, la contrainte judiciaire est fixée à 6 mois.
6 mois de prison pour détournement de 2 millions F CFA
T.S., agent de bureau âgé de 50 ans a comparu, vendredi 14 avril 2023 ,à la Chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour des faits de détournement de la somme de 2 millions F CFA. Le procès a été expéditif car très vite, il a reconnu les faits. « Entre juillet 2022 et janvier 2023, j'ai encaissé l'argent des clients que je devais reverser à l'entreprise. Malheureusement, je l'ai utilisé à d'autres fins », a-t-il reconnu.
En effet, il a laissé entendre à la barre qu'il s'est servi de cet argent pour se soigner et aider sa famille. Il a profité de l'occasion pour demander pardon à son patron et a promis de rembourser la somme. Le procureur a requis 24 mois de prison et 500 000 F CFA assortis de sursis contre le prévenu. 12 mois d'emprisonnement dont 6 ferme et 500 000 F CFA d'amende assortis de sursis, c'est la sentence que le tribunal a prononcée contre T.S.
Il cueille 3 sacs de papaye « pour sa propre consommation »
Y.D., un berger âgé de 37 ans,a été reconnu coupable de vol de trois sacs de papaye dans un champ à Bama à l'issue d'un jugement au Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, le vendredi 14 avril 2023. Les faits remontent à courant février 2023 où Y.D. a été appréhendé sur la route de Bama avec trois sacs remplis de papaye.
A la barre, il plaide coupable. « J'étais à Bama pour chercher un boulot, c'est alors que j'ai vu un champ de papaye et j'ai profité pour en prendre quelques-unes », relate-t-il, affirmant que cette cueillette était juste pour sa propre consommation. Pour les juges, cet acte est inadmissible. Avant d'ajouter que sa thèse ne tient pas la route. « Cueillir une papaye, deux ou trois, on pouvait considérer que c'était juste pour en consommer. Mais jusqu'à trois sacs, cela devient du vol », ont-ils soutenu.
Car selon eux, quelqu'un qui cherche à manger ne peut pas être gourmand jusqu'à ce point. Quant au procureur, il a affirmé que la culpabilité du prévenu est largement établie. Car de l'enquête de police au Tribunal en passant par le parquet, il n'a jamais nié les faits. En répression, il a recommandé de le condamner à 24 mois de prison dont 12 ferme et 500 000 F CFA d'amende avec sursis. Finalement, le prévenu a écopé de 12 mois ferme et de 500 000 F CFA d'amende assortis de sursis et à payer 200 000 F CFA à la victime qui s'est constituée partie civile au procès.