Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) tire la sonnette d'alarme, face à la baisse alarmante du nombre d'enfants vaccinés. La semaine de vaccination qui se tiendra du 24 au 30 avril, sera une occasion pour rattraper, le retard.
«Madagascar est l'un des pays avec le plus grand nombre d'enfants à « zéro dose », c'est-à-dire des enfants qui n'ont reçu aucune des vaccinations recommandées », déclare le Représentant du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), Jean François Basse, dans le cadre de la semaine de vaccination qui se déroule du 24 au 30 avril. « Plus de trois-cents mille enfants de moins d'un an n'ont reçu aucun vaccin, ce qui représente un tiers alarmant des enfants de cette tranche d'âge », prévient-il.
Cette baisse importante de la vaccination est constatée, depuis l'épidémie de coronavirus, en 2020. À Madagascar, des parents disent être trop occupés pour vacciner leurs enfants, ou que le site de vaccination soit trop éloigné, selon des études effectuées en 2021, rapportées par l'Unicef. Un nouveau rapport de l'Unicef indique qu'en l'espace de trois ans, 67 millions d'enfants, au niveau mondial ont été privés d'un ou de plusieurs vaccins, en raison des perturbations induites par la pandémie, notamment la surcharge des systèmes de santé et la réaffectation des ressources déjà maigres, mais aussi du fait des conflits, des contextes de fragilité et d'une perte de confiance à l'égard de la vaccination.
Seize doses, six vaccins
Une source proche du sujet affirme que plusieurs enfants avec zéro dose ont ou vont dépasser l'âge auquel les seize doses pour les six vaccins du programme de vaccination à Madagascar sont habituellement administrées. Ces enfants non vaccinés sont exposés à des maladies mortelles, invalidantes ou très transmissibles, comme la poliomyélite qui resurgit, depuis septembre 2020, selon l'Unicef. La semaine africaine de vaccination, qui se déroulera du 24 au 30 avril, sera l'occasion pour le grand rattrapage.
« Les vaccins sont, depuis plus de deux siècles, le moyen le plus sûr au monde, de protéger nos enfants contre des maladies qui peuvent être mortelles », déclare Jean François Basse. Parents, gouvernement, leaders politiques, religieux et traditionnels, et les réseaux communautaires ont tous un rôle pour augmenter le taux d'immunisation des enfants. Le plus urgent est de sensibiliser les parents à vacciner leurs enfants, pour réduire le nombre d'enfants avec un zéro dose de vaccin. « Vaccinons nos enfants ! » exhorte le Représentant de l'Unicef à Madagascar.