Madagascar: Violation des droits humains - La société civile tire la sonnette d'alarme

Les Organisations de la Société civile œvrant pour les droits humains tirent la sonnette d’alarme.

Une vingtaine d'organisations de la société civile malgache se disent préoccupées par la situation de violation des droits humains qui prévaut actuellement à Madagascar.

« Nous appelons tous les dirigeants de ce pays à renforcer et à mettre en oeuvre, une bonne fois pour toutes, un système de valeurs fondé sur le respect des normes et des principes internationaux en matière de démocratie, de protection et de réalisation effective des droits humains de tous les citoyens, afin de sauvegarder les intérêts supérieurs de la Nation malagasy ». C'est ce qu'on peut lire dans un communiqué signé par 24 organisations de la société civile malgache pour interpeller l'Etat malgache face aux violations des droits humains et des libertés fondamentales observées dernièrement.

En effet, les organisations de la société civile signataires de ce communiqué affirment observer « une profonde préoccupation face à un nombre considérable de décisions récentes émanant du pouvoir exécutif » qui « ont de graves incidences sur la démocratie et les droits humains à Madagascar ». Des décisions qui « procèdent d'un autoritarisme accru des instances dirigeantes visant à restreindre l'exercice des droits et libertés fondamentaux », souligne la société civile malgache.

Pour cette dernière, « les violations de ces droits et libertés fondamentaux conjuguées au manque de respect systématique de l'Etat de droit ne font que nuire davantage à la démocratie et à la paix sociale ». Avant de souligner que « les déficits démocratiques et la faiblesse des institutions nationales sont devenus trop flagrants ». Les cas de la CNIDH ou Commission Nationale Indépendante pour les Droits de l'Homme et du HCDDED ou Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l'Etat de Droit sont cités comme exemple.

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Appel

Face à la situation, les organisations de la société civile signataires du communiqué « exhortent l'Etat à parer au risque élevé de violations massives des droits humains et de désordre social » Ce, en « faisant preuve de manière responsable et décisive de sa volonté réelle d'écouter la voix du peuple malagasy qui, depuis longtemps, a soif de liberté, de dignité, de justice sociale, d'égalité et de non-discrimination devant la loi ». La société civile invite également les dirigeants « à garder à l'esprit que seul le respect des droits égaux et inaliénables consacrés dans la Charte internationale des droits de l'Homme peut constituer le fondement d'une société stable, juste et plus équitable

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