La République démocratique du Congo ne cesse de marquer des points au niveau des institutions financières de Brettons Woods. Elle prend désormais la tête du groupe Afrique II de 23 pays membre des institutions de Brettons Woods jusqu'en avril 2024. Selon le service de communication du ministère des Finances, cette désignation a eu lieu en marge des Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) à Washington le mardi 11 avril 2023.
Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui occupe la présidence au nom de la RDC a, dans son intervention, rappelé l'objectif de ce forum à savoir : la consolidation de la solidarité des pays membres dans la quête des solutions aux différents défis auxquels les pays membres et les deux organisations de Brettons Woods sont confrontés.
La réunion a mis un accent particulier sur la capacité de la Banque mondiale à redresser les défis spécifiques de l'Afrique tels que l'investissement dans l'énergie, l'emploi des jeunes, la paix, l'accès aux ressources, la justice et l'équité dans la transition énergétique.
Pour examiner en profondeur toutes ces questions qui ont fait l'objet des échanges, le groupe réunira le Caucus Africain en juillet 2023 à SAL au Cap-Vert en prélude aux Assemblées annuelles qui auront lieu, en octobre à Marrakech au Maroc.
La RDC parmi les pays à la transparence budgétaire la plus importante en Afrique
Nicolas Kazadi a, par ailleurs, indiqué que la République Démocratique du Congo a été classée comme l'un des pays à la transparence budgétaire la plus importante en Afrique. Et de poursuivre que la gestion budgétaire et financière instaurée depuis son arrivée à la tête de ce département de l'Etat repose essentiellement sur la transparence et la traçabilité des dépenses.
«Les appuis budgétaires que nous recevons ; Nous avons assuré une totale traçabilité des dépenses au centime près de ce que nous faisons des DTS que nous avons reçus et de ce que nous faisons des appuis budgétaires. Nous publions dans un sous-compte où chaque dépense est traçable et on peut en mesurer l'efficacité, l'efficience et la pertinence. Donc voilà des efforts qui sont faits. C'est un peu généralisé», a-t-il déclaré.
En dépit des chocs exogènes liés successivement à la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne, l'agression de la RDC par les terroristes du M23 appuyés par quelques pays voisins notamment, le Rwanda ainsi que le contexte économique mondial morose, le ministre Nicolas Kazadi renseigne que l'économie congolaise s'est bien montrée résiliente.
Dans cette optique, souligne l'argentier congolais, le pays mène une grande bataille économique pour doper la croissance, consolider les acquis de la résilience et sortir de la dépendance du secteur minier avant de préciser que: «Notre grande bataille aujourd'hui sur le terrain économique, c'est ce que nous faisons pour assurer une résilience à plus long terme pour sortir de la dépendance du secteur minier».
Et de conclure sur les prouesses économiques accomplies par le gouvernement congolais, en évoquant la question des réserves de change ainsi que de l'inflation, tributaires du contexte mondial que la RDC a pu contenir. La RDC a multiplié les réserves par plus de 5. Elles sont parties de 700 millions de dollars en 2022 à plus de 4 milliards et demi aujourd'hui. Et de se réjouir : «Nous avons pu contenir tant soit peu l'inflation parce que la RDC a également subi, comme tout le monde, l'impact de la crise en Ukraine. Nous sommes à 13% en 2022. Donc juste en dessous de la moyenne africaine».