Afrique Australe: Gérant de dépôt à Dakar devenu chef d'entreprise en Zambie - Le « success story » de Sidy Mohamed Laraki

20 Avril 2023

Rien ne lui prédisait un avenir radieux. Mais grâce à son courage et son abnégation dans le travail, Sidy Mohamed Laraki voit la vie en rose. Gérant de dépôt d'un magasin à Dakar, ce sénégalo-libanais est devenu un chef d'entreprise à Lusaka (Zambie) où il est établi depuis 2012.

C'est en classe de terminale que Sidy Mohamed Laraki a arrêté ses études. L'école n'était pas sa tasse de thé. Il s'ennuyait, d'après lui, sur les bancs de l'école. Passionné du ballon rond, son ambition était de devenir un grand footballeur qui brille dans les grands championnats. Hélas ! Il ne réalisera pas son rêve. Motif : il n'est pas arrivé à décrocher un contrat dans le championnat de football local. Il accroche ses godasses et va à la quête d'un emploi pour satisfaire ses besoins.

« Je commençais à prendre de l'âge et je ne devais plus dépendre de mes parents pour gérer certaines de mes dépenses », informe-t-il. Sénégalo-libanais, né et grandi à Dakar, il ne fera pas une éternité pour chercher du travail. La chance lui sourit très vite. Les portes d'un grand magasin d'ameublement et de décoration à Dakar lui sont grandement ouvertes. Il est recruté en tant que gérant de dépôt. « Au début, j'ouvrais et je fermais les portes du dépôt. Je rangeais également l'entrepôt », se souvient-il. Des tâches qu'il a eu à exécuter fièrement. Sans se lamenter.

C'était son gagne-pain mensuel. Son engagement et sa détermination dans le travail finissent par payer. Il gagne la confiance de son patron, Khalil Jaber qui le promeut. Il lui confie la logistique et l'inventaire. « J'ai fait mes preuves et j'ai eu de la promotion j'ai beaucoup appris dans ce magasin. Je me suis toujours dit que dans la vie, il faut toujours se battre pour aller de l'avant », souligne-t-il. Persévérant, il ne baisse pas les bras. Il maintient le même rythme au grand satisfecit de son boss. Qui, un jour, lui annonce qu'il avait l'ambition d'ouvrir le même magasin en Zambie et qu'il voulait le lui confier. Il donne son accord sans réflexion, ni consulter au préalable ses parents.

« Je n'avais entendu parler de la Zambie. Je ne connaissais pas sa position géographique en Afrique mais j'avais accepté la proposition sans savoir ce que j'allais trouver sur place. J'estimais que c'était une opportunité qu'il fallait saisir », explique-t-il. En 2012, il dépose ses baluchons à Lusaka, la capitale de la Zambie. Ses débuts étaient difficiles. Il n'avait que 22 ans. Il avait toutes les peines pour manier la langue Shakespeare. Il se débrouille en anglais pour communiquer et se faire comprendre.

Courageux et persévérant, il s'adapte rapidement. Le business qu'on lui a confié commence à marcher. Mais avoue-t-il : « j'étais très stressé à cause de la pression ». Il fallait qu'il relève défi. Il se donne à fond et impose ses produits dans la capitale zambienne. Vite, leur magasin d'ameublement et de décoration à Lusaka gagne une grande réputation. En 2017, il décide de voler de ses ailes. Il a monté son business en investissant toutes ses économies dans une entreprise qui fabrique du scotch adhésif.

Un produit utilisé par beaucoup d'entreprises surtout celles qui s'activent dans l'exportation. Un an après la mise en place de son entreprise, il embauche ses premiers salariés, au nombre de 30 à qui il confie la production. « Aujourd'hui, nous sommes la principale entreprise qui fabrique le scotch adhésif. Aujourd'hui, notre marchandise traverse des frontières. Elle est vendue dans les pays comme le Congo, le Malawi et le Zimbabwe », se réjouit-il avant de préciser : « nous n'exportons pas au Sénégal parce que la Zambie est enclavée. Elle n'a pas de port et le transport est une charge. Les taxes et les droits de douanes sont chers ».

Marié et père de famille, Mohamed ne regrette pas d'avoir tenté l'aventure. Fier de ce qu'il a réalisé jusque-là, il rêve toujours grand. Son ambition, c'est de monter le même business dans son pays natal, le Sénégal. En outre, il veut se lancer dans le recyclage parce que c'est le même secteur. Faisant partie de ces races d'homme qui se donnent toujours les moyens d'atteindre leurs objectifs, il reste convaincu que ce projet verra le jour car, dit-il : « j'ai la mentalité d'un gagneur dans la vie ».

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