En RDC, la commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre tente la traçabilité des armes dans la province du Sud-Kivu. C'est en collaboration avec le service anti-mines de la mission onusienne Monusco que l'opération de marquage des armes des FARDC s'est déroulée en vue de lutter contre la prolifération des armes dans cette région déjà polluée par les groupes armés.
Le marquage concerne les armes détenues par l'armée congolaise, la police et les gardes des parcs. « Nous avons déjà marqué 1524 armes dans la garnison de Bukavu. C'est le début du processus, mais l'opération de marquage va se poursuivre à l'intérieur de la province, car cette étape concernait d'abord la ville de Bukavu », explique Bertin Makangara, le chef d'antenne provincial adjoint de la commission nationale de contrôle des armes légères, et réduction de la violence armée.
L'opération a débuté depuis 2019, mais la commission reconnaît qu'elle n'a pas encore abouti par manque de moyens financiers et logistiques.
C'est sur demande du conseil de sécurité de l'ONU qui souhaite que des mesures soient prises pour contrer les menaces que représentent le transfert illicite et le détournement d'armes au profit des groupes armés.
« Le marquage se fait en combinaison avec l'enregistrement des matériels dans la base des données qui iront dans le serveur central des FARDC au niveau de la logistique centrale, ce qui va permettre à l'avenir le suivi des mouvements de ces matériels », détaille Maïte François, chargée des opérations de gestion des armes et munitions au service anti-mines de la Monusco.
Le gouvernement et la Monusco souhaitent étendre cette opération dans des zones plus reculées, malgré les contraintes sécuritaires.