Congo-Brazzaville: Rossen Yaourt - « L'heure est arrivée pour que nous servions aux mélomanes de la bonne musique »

interview

Rossen Yaourt, le fils des fourmis magna, artiste congolais évoluant à Abidjan, en Côte d'Ivoire, est en séjour à Brazzaville. Ancien sociétaire d'Universal Zangul, il rentre au pays avec un album de huit titres intitulé « Double face » . Cet opus signé de Samba Defranco, producteur congolais résidant à Paris, en France, sortira single par single, à raison d'un titre par sortie. Dans cette interview, l'artiste nous parle de la perception de la musique du Congo par les Ivoiriens et des défis qu'il entend relever cette année pour mieux faire asseoir sa carrière d'artiste au-delà des frontières.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Rossen, cela fait des années que vous êtes absent du pays et aujourd'hui, vous êtes de retour. Peut-on connaître la nouvelle que vous apportez aux Congolais ?

Rossen Yaourt (R.Y.) : Effectivement, j'ai été absent du pays il y a quelques années, dans le cadre professionnel pour un contrat de production phonographique avec un producteur ivoirien du showbiz musiki.

Je suis de retour chez moi pour me ressourcer et commencer la promo de mon album "Double face" signé avec un producteur congolais, Samba Defranco, résidant à Paris, dans lequel j'ai lancé le premier single "A86" qui est déjà en vente sur toutes les plateformes. Progressivement, nous sortirons single par single.

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Le prochain sort très bientôt sur les télévisions et radiodiffusions ainsi que sur les plateformes de téléchargement légal tel que l'exige le nouveau marché des ventes.

L.D.B.C. : Qu'en est-il de cet opus et du genre de musique utilisé ?

R.Y. : Le genre de musique, c'est toujours la rumba. Evidemment, avec quelque 2,3 titres métissés dans les genres de la tendance urbaine actuelle. Le prochain titre que nous sortirons c'est "Sous-marin".

L.D.B.C. : Pourquoi travailler avec deux producteurs ?

R.Y. : Je travaille avec deux producteurs, notamment showbiz muziki à Abidjan et Defranco prod à Paris. Ce sont des contrats très ouverts et souples vu la complexité du marché du disque actuel.

Cela permet la mobilité de chacun sans rien compromettre la promotion et la vente de l'album sur le marché du disque. Je reste, d'ailleurs, ouvert à tout autre partenariat de coproduction, ou avec tous ceux qui voudraient bien travailler avec moi.

L.D.B.C. : Nous savons que la Côte d'Ivoire c'est aussi le showbiz à plein régime. Pouvez-vous nous dire un mot là-dessus ?

R.Y. : La Côte d'Ivoire est vraiment une plaque tournante, une terre du showbiz avec une politique culturelle, des espaces culturels pour permettre aux artistes de se faire découvrir. C'est un pays qui a toujours donné des opportunités aux artistes de tout bord et beaucoup d'artistes congolais, dont moi-même, en bénéficient.

C'est vrai qu'avec les changements de temps et de circonstances ainsi que la conjoncture actuelle, beaucoup de choses ont évolué. La mondialisation a fait que tout le monde montre de quoi il est capable en sachant jouer sa carte.

L.D.B.C. : Comment est vue la musique congolaise sur les places d'Abidjan et de Yamoussoukro ?

R.Y. : Les Ivoiriens adorent la musique congolaise. Cet amour pour notre musique n'a pas changé même si les circonstances temporelles ont bougé les lignes. La Côte d'Ivoire reste l'un des pays d'Afrique francophone qui a adopté la musique de chez nous, c'est formidable.

La musique congolaise a conquis le coeur des Ivoiriens car elle est aussi une véritable source d'inspiration pour bon nombre d'entre eux. Le mouvement coupé-décalé et le phénomène Atalaku en sont une preuve incontestable.

L.D.B.C. : Quels sont les grands défis qui vous attendent pour cette nouvelle année ?

R.Y. : Beaucoup de grands défis. En priorité, c'est la sortie officielle et la promotion médiatique de "Double face". L'heure est arrivée pour que nous servions aux mélomanes de la bonne musique. Ils la méritent. Pour finir, je rappelle que mon premier album s'intitule "Tout le monde en enfer. Sauf... ? " sorti en 2018. C'est celui-ci qui a fait que je m'installe à Abidjan, en Côte d'Ivoire, grâce à une forte promotion médiatique sur la RTI 2.

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