La donne a complètement changé. L'auteur des massacres, des exactions et de l'agression barbare dont la République démocratique du Congo continue à être injustement victime dans sa partie orientale a franchi le Rubicon. Et donc, pour le Rwanda, plus besoin de masque, encore moins de langage codé, pour camoufler ses velléités expansionnistes converties, à la lumière des propos tenus par Kagame au Bénin, en une cause juste.
"La RDC devrait une partie de son territoire au Rwanda". Sacrilège ! Tout porte donc à croire qu'en dépit des efforts consentis par Kinshasa pour le retour de la paix dans l'Est, via des voies pacifiques, Kagame aura ainsi levé l'option, tel Edingwe moto na ngenge, de fouler aux pieds toutes les dispositions issues des mécanismes régionaux de paix, à savoir : la Feuille de route de Luanda et le Processus de Nairobi.
Face à un tel scenario, des interrogations pleuvent de toute part. Qu'est-ce qui aurait motivé ce que Kinshasa considère comme une provocation ? Que voudrait insinuer Paul Kagame qui, par ses propos, entend désacraliser davantage la souveraineté et l'intégrité du territoire RD Congolais ? Que d'inquiétudes à mêler au silence absolu de la Communauté internationale et des partenaires extérieurs sur cette question extrêmement sensible.
Quelle posture devraient adopter les autorités du pays en ce moment précis ? Comment parvenir à mettre fin à cette guerre aux conséquences fâcheuses ? De l'avis de nombreux compatriotes, le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de commandant suprême et, de surcroit, garant de la nation, se doit de prendre ses responsabilités pour activer le front militaire afin de permettre aux FARDC de faire taire la polémique.
C'est vraiment, pour le dire ainsi, le voeu des congolais. La seule option réaliste. Ce n'est qu'à ce prix là que les populations victimes des massacres et autres crimes odieux dans l'Est seront soulagées et que l'affront de l'humiliation sera lavé...