«Ce qui nous sépare fondamentalement c'est que, Fayulu pense que LAMUKA est pour lui, et moi je pense que LAMUKA n'est pas pour moi ni pour lui mais pour la population. C'est une plateforme de résistance et non une plateforme électorale ; étant que plateforme de résistance, LAMUKA est à la disposition de la population pour se mobiliser, exiger de bonnes élections, le respect du délai constitutionnel de manière à ce que ce qui s'est passé en 2018 ne se répète pas en 2023. Donc, un esprit de résistance ne doit pas appartenir à une seule personne», éclaire Adolphe Muzito, qui expliquait les raisons des embrouilles entre Fayulu et lui.
Pour l'initiateur de Nouvel Elan, Martin Fayulu pouvait prendre l'initiative de quitter LAMUKA ou organiser la séparation à l'amiable. "Malheureusement, il a utilisé des mensonges pour m'inclure intégralement alors que dans mon parti il y a quelqu'un d'autre ».
Selon lui, la décision de Martin Fayulu de quitter Lamuka devrait avoir un fondement sain et clair que de proférer des fausses accusations pour ternir sa réputation et sa crédibilité vis-à-vis de la population. Il stipule que ces accusations ne seraient pas pour lui un obstacle pour les prochaines élections
«Je ne renoncerai jamais à ma candidature, mon parti et moi, nous irons tous aux élections à tous les niveaux. La fragilisation ne viendrait pas à ce que les candidatures soient éclatées au niveau de l'opposition. Elle vient du fait que l'opposition n'a pas un programme, il n'a pas un projet politique sur la table.
Moi je m'apprête à présenter mon offre politique et je m'entends à ce qu'il y ait un débat et sur base de ce débat on peut faire des alliances porteuses des projets, des visions, des solutions. Il faut une politique de grands travaux, il faut doubler et tripler en 10 ans la production nationale pour sortir les congolais dans la pauvreté.
Pour ce faire, il faut de grands travaux, il faut une planification », a-t-il expliqué, ajoutant que la multiplication des candidats à l'opposition n'est pas un facteur de fragilisation. Ce qui compte selon lui, c'est avoir un projet politique pour faire avancer le pays.
«Le pouvoir est très faible, regardez un peu la coalition, la charte de l'Union sacrée, qu'est ce qui représente le 3 ou 4 ou 5 leaders politiques? Ils représentent plus ou moins 25% de l'électorat. Si Félix Tshisekedi pense qu'avec cette coalition il peut gagner, je crois qu'il doit réfléchir deux fois, peut-être il va lui aussi recourir à la fraude", a conclu Muzito.