Depuis la fin des années 1990, les centres d'encadrement ont vu le jour sur toute l'étendue du territoire national pour renforcer les capacités des primaires, collégiens et lycéens. Quelques décennies après, la question sur leur impact dans le système éducatif congolais se pose.

Après les indépendances, la plupart des établissements scolaires, sinon tous, disposaient des internats. Les écoliers y étaient tellement bien nourris et encadrés qu'ils réalisaient de bons résultats. Les années passant, peu à peu, les établissements scolaires ont commencé à perdre non seulement leurs internats mais aussi leurs bibliothèques. A cause ce cela, petit à petit, le niveau des écoliers a commencé à baisser, à laisser à désirer.

Par ailleurs, l'arrivée de la Conférence nationale souveraine avec son lot d'avantages a permis que le secteur éducatif soit libéralisé. Ainsi, les écoles dites privées ont vu le jour un peu partout dans le pays, surtout dans les grandes villes.

Dans le même sillage, les promoteurs des établissements scolaires privés ont entrepris d'organiser les cours de remise à niveau pendant que les enseignants, eux, ont également emboîté le pas en proposant des encadrements à domicile. Les centres s'installèrent ainsi sur le paysage éducatif au Congo.

Si le bilan établi par le témoignage de certains élèves permet de féliciter certains d'entre eux, on remarque tout de même des dérives dans ce secteur. En effet, certains de ces centres font fi de la déontologie et privilégient le gain.

Ecoles publiques, privées ou centres d'encadrement scolaire, ces structures sont devenues au fil des années des lieux de divertissement que d'acquisition des connaissances pour bon nombre d'élèves. Aussi, de nombreux parents sont passés maîtres dans la complaisance, négociant le passage de leurs enfants en classe supérieure sans le niveau scolaire requis.