À 24 heures de la date limite de dépôt des candidatures à la présidence de la Fédération sénégalaise de basket-ball (Fsbb), Mamadou Keïta dit Pathé a annoncé, hier, sa candidature pour la succession de Me Babacar Ndiaye en poste depuis huit ans. Le président de Guédiawaye Academy et de la Convergence pour le renouveau du basket-ball sénégalais (Crbs) conteste même la troisième candidature du président sortant.
Mamadou Keita dit Pathé s'est lancé, hier, dans la course, au moment où beaucoup pensaient que l'actuel président, Me Babacar Ndiaye, serait le seul candidat à sa propre succession pour briguer ainsi un troisième mandat à la tête de l'instance dirigeante du basket. Le président de Guédiawaye Academy et de la Convergence pour le renouveau du basket-ball sénégalais affrontera donc Me Ndiaye, en poste à la tête de l'instance fédérale depuis huit ans, alors que l'élection, initialement prévue le 6 mai puis reportée au 13 mai, aura finalement lieu le 27 mai du même mois. Le scrutin sera supervisé par le comité électoral autonome présidé par Me Seydou Diagne.
Pathé Keïta, ancien Commissaire Fiba-Monde et ancien Trésorier général adjoint de l'ancien Comité de normalisation du basket sénégalais (Cnbs), a expliqué, hier, face à la presse, les raisons du refus de la Crbs de déposer ses candidatures auprès du Comité électoral mis en place par le bureau sortant de la Fédération. « On était conscient que les textes actuels qu'ils voulaient utiliser pour organiser les élections n'étaient pas bons parce qu'ils ne sont pas en conformité avec les textes et lois du pays. D'ailleurs, le premier communiqué du Comité électoral nous a donné raison », a précisé Pathé Keita. Selon lui, le processus était vicié « car, dans ce communiqué, ils ont dit qu'ils avaient fait l'Assemblée générale en juin 2021 et sont restés jusqu'en 2022 pour transmettre les textes. Ce qui est une violation de l'arrêté qui rend nuls les textes ; on parlera de vide juridique, mais les délais sont les délais et il faut un délai de 3 mois pour transmettre les textes. Ce qu'ils n'ont pas fait ».
Le seul concurrent de Me Babacar Ndiaye en attendant la clôture des dépôts de candidature a aussi ajouté que « les textes ne respectent pas certains des arrêtés du ministère des Sports parce que les membres du Comité Directeur sortant ne doivent nullement voter, contrairement à ce que veut imposer Babacar Ndiaye ». Selon Pathé Keïta, depuis les réformes de 2015, les clubs sont au centre des décisions et mandats. « Et c'est sur ce principe que l'équipe de Babacar Ndiaye a été élue en 2015 », selon lui. Ce sont, d'après lui, ces mêmes textes qui avaient empêché le président sortant d'alors, Baba Tandian, de se présenter au prétexte qu'il n'avait pas de club. Ce sont également, toujours d'après le challenger de Me Babacar Ndiaye, ces mêmes textes qui ont réélu ce dernier et son équipe en 2019. Ce n'est qu'en 2021 qu'ils ont changé les textes, mais en nette violation de certains arrêtés du ministère des Sports, notamment celui n°12529 du 31 août 1966 relatif au Comité Directeur des groupements associatifs et l'arrêté 6603 du 3 octobre 2006. D'après Pathé Keïta, « au regard de ces arrêtés, beaucoup de gens ne peuvent être candidats, dont Me Ndiaye lui-même ».
Secrétaire général honoraire du syndicat du Trésor, Pathé Keita a promis, s'il est élu, de faire le tour des terrains qui existent et de tous les clubs pour s'enquérir de leur situation. D'ailleurs, a-t-il signalé, « à Ziguinchor, de Cabrousse à Vélingara, j'ai fait tous les terrains de basket. Je connais déjà leurs problèmes, il est important de voir l'état des infrastructures, le niveau des techniciens, parce que pour former, il faut être un bon formateur », a-t-il soutenu.