En tournée politique de densification de sa base dans la région de Sédhiou avant-hier, samedi 15 avril, le leader du parti «Jiité Wareef» - Le Devoir en mouvement, n'a pas été tendre avec le gouvernement du président Macky Sall. Alassane Niang a déclaré qu'«au Sénégal, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif ont tous perdu la tête». Il en cite comme illustration les restrictions des libertés publiques et la chasse aux sorcières contre les opposants politiques. Et de conclure que son parti dispose des propositions de sortie de crise.
Le leader du parti «Jiité Wareef» - Le Devoir en mouvement et candidat déclaré à la présidentielle de février 2024 pêche des voix dans les eaux du Pakao, par un fin jeu des alliances, a déclaré, samedi dernier, Alassane Niang, à l'étape de Sédhiou de sa tournée nationale. «Notre présence ici, à Sédhiou, c'est d'avoir une rencontre avec nos militants mais également essayer de nouer des alliances avec des partis politiques existants. Notre parti m'a fait honneur de m'investir à la candidature pour la présidence de 2024».
D'un ton très ferme, Alassane Niang dépeint un tableau lugubre de pauvreté dans la région de Sédhiou. «Cela ne fait plus de doute, Sédhiou est la région la plus démunie au Sénégal. Nous avons constaté juste quelques réalisations, mais beaucoup de promesses qui n'ont pas été tenues notamment les agropoles qui avaient été promis par le gouvernement du Sénégal et l'insuffisance des investissements dans cette région de Sédhiou».
Et de dégager la vision de sa formation politique : «notre parti, "Jiité Wareef"- Le Devoir en mouvement, a conçu la vision qui repose sur un référentiel de valeurs. Notre optique est de concevoir le développement de chacune des régions du Sénégal en fonction des potentialités, mais le faire également dans le cadre d'une péréquation».
La fragilisation des institutions, un péril rampant, selon Alassane Niang
Au sujet de la situation politico-judiciaire au Sénégal, le président du parti «Jiité Wareef» - Le Devoir en mouvement, Alassane Niang, affirme que le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif ont tous perdu la tête. «Nous sommes dans un pays où, malheureusement, la justice a perdu la tête. Et si vous êtes dans un pays où c'est la justice qui perd la tête, avec un exécutif qui perd également la tête, cela donne ce à quoi nous assistons aujourd'hui. Il n'est pas acceptable, dans un Etat de droit, qu'une partie de la classe politique fasse l'objet d'une chasse aux sorcières, avec des restrictions des libertés publiques».
Et face à cette menace, Alassane Niang compte bien apporter la réponse adéquate. «C'est vraiment une menace pour la cohésion sociale. Donc nous ne pouvons pas nous rendre solidaires des pratiques que nous voyons actuellement dans ce pays. Nous comptons justement apporter notre réponse à cette indépendance de la justice. C'est une lecture de tristesse et de désolation que nous faisons de cette situation. Nous espérons que le Sénégal arrivera à trouver des ressorts pour ressortir de cette situation.»
Après avoir donc quitté Kolda, avec un transit à Sédhiou, le cortège du parti «Jiité Wareef» - Le Devoir en mouvement s'est ensuite ébranlé en direction de Ziguinchor, dans le but d'élargir sa base en perspective de la présidentielle de 2024.
