Dans son sermon prononcé ce vendredi, 21 avril 2023 à l'occasion de la fête de l'Aïd El Fitr marquant la fin du ramadan, l'Imam de la grande mosquée Fayçal de Conakry a touché l'actualité sociopolitique du pays, marquée par les mésententes entre nouvelles autorités et Forces Vives de Guinée autour du dialogue inter-guinéen.
Mamadou Saliou Camara qui a officié la prière de cette fête, a dans son sermon, mis l'accent sur la consolidation de la paix et de l'unité nationale. C'est pourquoi il a exhorté aux nouvelles autorités de la transition de mettre en avant cette paix, gage d'une union sacrée.
Invitant les Guinéens à cette union, Imam Saliou Camara a déclaré a fait savoir qu'aucune entité ne peut réussir dans le désaccord et la mésentente. C'est pourquoi il a également demandé aux fidèles musulmans de persévérer dans la bienfaisance et les actes d'adoration.
« L'on ne peut jamais réussir dans la malhonnêteté. Donnons-nous la main et acceptons-nous. Vous voyez comment nous avons effectué la prière des dix derniers jours du ramadan, et aujourd'hui avec tout ce grand monde dans cette mosquée. Sans la paix et l'entente, on n'allait même pas remplir la première rangée de la mosquée. Soyons unis, consolidons l'unité, pardonnons-nous, acceptons-nous », a-t-il fait l'invite.
Le leader religieux a plus loin, interpellé les membres du Gouvernement de faire tout afin d'assumer leur responsabilité. Pour lui, rien ne vaut la paix, puisque quand il y a cette paix, cela y va dans l'intérêt de tout le monde.
« La première personne que nous appelons à cette union, c'est le Gouvernement auquel Dieu nous a confié. S'il y a entente ici, nous en tirons tous profit. Par contre s'il n'y pas d'entente, nous allons tous subir les conséquences et mais ils ( membres du Gouvernement) seront tenus responsables. Nous demandons donc aux autorités d'accepter de nous unir », a plaidé l'Imam Mamadou Saliou Camara.
Sur l'implication du premier ministre Dr Bernard Goumou et des religieux dans le processus de réconciliation nationale, il a tenu à inviter les différents protagonistes autour d'une même table, ce, dans l'intérêt général de la Guinée.
« Nous invitons le gouvernement et les forces vives de la nation à la paix. Si vous aimez ce pays et sa population, si vous êtes favorable à son développement, nous vous demandons d'accepter l'entente. Le refuser n'est ni bon pour le Gouvernement ni pour une autre personne. Un bon arrangement dans la paix est mieux qu'un procès qui finit par la prison. Acceptez de vous réconcilier pour préserver le bien-être de la population », a-t-il exhorté.