Le jeudi 20 avril dernier, les Malgaches ont célébré l'Alahamadibe, le nouvel an malgache, à Mangabe Ambohimanga.
Cette cérémonie traditionnelle marque le début de l'année malgache et est célébrée à Madagascar, mais également dans les communautés malgaches à l'étranger. Cette fête religieuse, peu connue à l'étranger, est pourtant un moment important de la culture malgache. La célébration a commencé par la purification ou « fidiovana », un rituel primordial dans les traditions malgaches visant à purifier l'âme, le corps et l'esprit des impuretés. L'objectif est de chasser les esprits maléfiques, les énergies négatives et les mauvaises influences afin de trouver l'harmonie et la sérénité. Par la suite, vient le Fafirano, Tsitsika et fandrosoana Hasina. Il s'agit de bénédictions faites par les Ray aman-dreny ara-drazana ainsi que par les mpandalina ny fomban-drazana. Après ces étapes, le moment est venu pour l'offrande, symbolisée par le sacrifice d'un zébu nommé « Omby mazava loha».
Offrande de sang
Selon Rakotoarimanga Olivier, l'un des organisateurs de l'Alahamadibe, « ce sacrifice est un rituel que les Malgaches suivent traditionnellement.» Il s'agit d'une offrande de sang aux ancêtres et à la divinité car ils sont très importants et on leurs offre le sang du zébu car c'est un animal prestigieux pour qu'ils puissent nous protéger pendant cette nouvelle année. Après ce sacrifice, vient le Tentina, une étape qui permet d'être en contact direct avec l'animal.
On met une goutte du sang du zébu sur le front. La danse traditionnelle unique, appelée Dihin'ny Ntaolo, est l'étape suivante, au cours de laquelle les danseurs doivent danser en nombre impair et dans la direction du « Fantan'ny Alahamadibe ». Enfin, avant de clôturer la célébration, les Malgaches pratiquent le nofo-kena mitam-pihavanana, un moment clé de la cérémonie qui met en avant l'union et la solidarité des Malgaches. Marqué par le partage de viande, ce rituel est l'occasion de tuer plusieurs zébus, selon une tradition malgache qui marque le respect de la hiérarchie. Le Zara-hasina clôture la cérémonie et est également l'occasion de faire des offrandes, principalement des épis de riz ».