La décision prise en conseil des ministres concernant le limogeage du chef de District d'Andapa a fait réagir le député de Toleara 1.
A l'instar de bon nombre d'analystes, Siteny Randrianasoloniaiko se pose des questions par rapport à l'abrogation du décret de nomination du chef de district d'Andapa lors du dernier Conseil des ministres. « C'est révélateur d'une dérive autoritaire si le limogeage de ce représentant de l'Etat est dû à mon passage dans cette ville », commente l'initiateur du « Mihava Tour ». En rappelant au passage « avoir effectué juste 100 mètres jusqu'au site prévu pour le meeting qui s'est tenu dans un endroit clos et sans incident ». Le candidat potentiel à la magistrature suprême d'attirer l'attention de la communauté internationale si c'est le motif qui a valu le limogeage du chef de district d'Andapa.
« Pourquoi n'a-t-on pas non plus limogé tous les représentants de l'Etat en poste dans les districts où est passé Marc Ravalomanana ? », demande-t-il. Avant de rappeler que « tout ce qu'Andry Rajoelina avait fait du temps où il n'était pas encore président, est aujourd'hui interdit ». Et de rappeler entre autres « la première journée de l'opposition le 8 mars 2009 et la descente dans la foulée du TGV à Mahajanga, le 22 mars de la même année ».
Apaisement
Moins de sept mois avant la tenue du premier tour de la présidentielle, le régime se trouve, une fois encore, en mauvaise posture. Avec la compétition qui va s'exacerber, cette décision ne passera certainement pas inaperçue au niveau des différentes chancelleries qui aspirent à une élection se déroulant dans un climat d'apaisement et de sérénité. Siteny Randrianasoloniaiko soutient d'ailleurs qu'il s'oppose à la politisation des chefs de District. Néanmoins, il reste motivé pour la poursuite de son « Mihava Tour ».
Déclaration
Dans les différentes régions, les comités de soutien à Siteny Randrianasoloniaiko fleurissent. Des élus, des notables locaux ou encore des associations d'étudiants commencent à rejoindre son camp. Depuis quelques semaines, ils l'ont même appelé à se porter candidat à la prochaine présidentielle. L'enfant de Tsianengeha commence à avoir un véritable poids sur l'échiquier électoral. L'engouement de la population lors de ses différents déplacements en témoignent. Dans les semaines à venir, Siteny a dans son agenda, la région Boeny, Amoron'i Mania et Haute Matsiatra. Peu importe, la déclaration qu'il effectuera dans les jours qui viennent est attendue avec impatience.
