Treize organisations de la société civile burkinabè se sont regroupées dans un Front uni pour le Faso. Dans un communiqué publié jeudi 20 avril, elles font part de leurs critiques à l'égard des autorités de transition et de leurs inquiétudes quant à l'avenir du pays.
En premier lieu, le Front uni pour le Faso fait le constat de l'échec militaire de la junte. « La brusque rupture de l'ordre constitutionnel [...] n'a point contribué à apporter la quiétude et la stabilité à notre pays », écrit le communiqué. Pire, selon le collectif, le virage autoritaire pris par la junte au pouvoir nuit à la cohésion du Burkina Faso.
« Il faut arrêter tout ce qui est restriction des libertés »
« L'armée est divisée, la population est divisée, affirme Désiré Guinko, porte-parole du Front uni pour le Faso. On a aujourd'hui des partisans extrémistes du pouvoir en place qui menacent d'autres Burkinabè du seul fait de leurs voix critiques. Aujourd'hui, on considère certains Burkinabè apatrides, parce que tout simplement, ils osent porter un avis contraire à ce qui se fait dans notre pays. Cela ne peut pas continuer. Il faut arrêter tout ce qui est restriction des libertés individuelles et collectives, il faut arrêter tout ce qui est violation des droits humains. Il est temps de recadrer la direction prise par la transition. »
Pour le Front uni, le recadrage de la transition doit avoir deux priorités : la restauration de l'intégralité territoriale et le retour à l'ordre constitutionnel.
▶ À lire aussi : Burkina Faso : la société civile dénonce des enrôlements forcés dans les volontaires pour la défense de la patrie