Sénégal: Après l'inscription de Karim Wade sur les listes électorales, le PDS prépare le retour de son candidat

22 Avril 2023

Le Secrétaire national à la mobilisation et à la propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds), Assane Ba, s'invitant au débat sur l'éligibilité de Karim Meissa Wade, après son enrôlement en Turquie, lundi dernier, indique que le parti est préoccupé par le retour de son candidat et sa participation à l'élection présidentielle du 25 février 2024.

Après s'être inscrit sur les listes électorales, le lundi 17 avril 2023, en Turquie, comme ce fut le cas en 2018 au Koweït, Karim Meissa Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds), sera-t-il pour autant éligible à la prochaine présidentielle du 25 février 2024 ? Sera-t-il encore exclu du fichier électoral comme en 2018 par la Direction générale des élections qui avait rejeté son inscription, suite à sa condamnation en 2015 pour enrichissement illicite ?

Selon le Secrétaire national à la mobilisation du Parti démocratique sénégalais (Pds), Assane Ba, joint au téléphone, « le retour au bercail de Karim Meissa Wade et sa participation au scrutin présidentiel du 25 février 2024 sont une évidence ». Pour lui, « Karim Wade n'aurait jamais dû être radié des listes électorales, puisqu'aucun juge ne l'a déchu de ses droits civils et politiques ». Il a rappelé la sortie du Garde ses Sceaux d'alors, Me Sidiki Kaba, qui, « en conférence de presse, après la condamnation de Karim Wade, par la Crei, avait soutenu qu'il n'était pas déchu de ses droits civils et politiques et qu'il était par conséquent électeur et éligible ».

Il regrette de constater que les autorités avaient « tripatouillé le Code électoral en ajoutant un alinéa qui n'y a jamais figuré, à l'article 57 ».

Par conséquent, dit-il, « les fonctionnaires de la Dge avaient enlevé son nom des listes électorales en 2018 ». Cela a fait que Karim Wade n'a pas pu être candidat à la présidentielle de 2019. Après sa demande d'inscription sur les listes électorales, le 17 avril dernier, le contexte a changé, d'après Assane Bâ. À cet effet, même si, selon les experts électoraux, son enrôlement ne présage pas de sa recevabilité qui n'est pas automatique, Assane Ba assure qu'ils sont concentrés sur le retour du fils de l'ancien Président. « Nous attendons son grand retour au bercail avec impatience. Nous allons en discuter et l'organiser dans le parti et nous le rendrons public au moment opportun ».

Concernant l'amnistie annoncée, Assane Ba souligne que « le Pds n'est pas demandeur ». Selon lui, les libéraux réclament plutôt « une révision de son procès » pour la bonne et simple raison que leur candidat, dont les droits ont été violés par l'État et la Crei, n'est nullement coupable ».

Condamné en mars 2015 par la Cour de répression pour l'enrichissement illicite (Crei) à six années de prison et à 138 milliards de FCfa d'amende, Karim Meissa Wade est exilé depuis lors au Qatar, après une grâce présidentielle en juin 2016.

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