Le Nord-Kivu compte 1,2 millions de nouveaux déplacés depuis la résurgence du M23 en mars 2022, a constaté vendredi 21 avril une délégation du Haut-Commissariat de l'ONU (HCR).
Les membres de cette agence du système de l'ONU ont fait ce constat à l'issue d'une mission de trois jours à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Cette mission vise à évaluer la capacité du HCR à répondre aux besoins exponentiels de ces personnes déplacées dans cette province en proie à la rébellion.
Selon les sources de cette agence, les 1.2 millions de nouveaux déplacés au Nord-Kivu, portent à plus de 6,2 millions, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de la RDC.
Cependant, dans son axe d'intervention, le HCR, qui a un besoin de 232 millions USD, note, jusqu'à présent une mobilisation de moins de 20 %, a dit sa représentante pays en RDC, Angel Dikonge Atangana.
« La situation dans laquelle se trouvent les déplacés est fort déplorable. Il nous faut revoir à la hausse notre capacité à répondre aux besoins. Cela va de l'abri, à l'eau potable, la nourriture, la protection contre les violences etc. Mon niveau de financement est inférieur à 20%. Mais nous continuons de mobiliser les bailleurs afin que ce financement puisse augmenter graduellement », a-t-elle assuré.
Au vu des conditions difficiles des déplacés dans trois sites qu'ils ont eu à visiter entre mardi 18 et vendredi 21 avril autour de Goma, ces délégués du HCR souhaitent le retour de la paix durable, particulièrement dans l'Est du pays, pour que ces personnes retournent dans leurs villages.
Cette équipe du HCR était venue du siège à Genève (Suisse) et du bureau régional à Pretoria (RSA).