« On ne peut pas faire plus avec moins »... Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et les déplacés va fermer trois bureaux dans la sous-région cette année en 2023, deux bureaux au Cameroun et un au Gabon.
L'an passé, le HCR au Cameroun avait demandé 130 millions de dollars et n'en a reçu que 45 millions. Le HCR a dû faire des choix douloureux, nous explique Olivier Beer, le représentant du HCR au Cameroun, joint par Amélie Tulet, de la rédaction Afrique. Le bureau de Touboro dans le Nord près de la frontière centrafricaine, va ainsi devoir fermer alors qu'il était le point focal pour 42 000 réfugiés centrafricains.
Malgré des situations qui durent, les fonds humanitaires diminuent. Au Cameroun, le HCR s'occupe de la protection de 480 000 réfugiés, principalement centrafricains (environ 320 000) qui se concentrent sur le versant est de l'Adamaoua et du Nord, et Nigérians (126 000) principalement dans l'Extrême-nord et dans le versant ouest de la région Nord.
L'autre bureau du HCR qui va fermer en 2023 au Cameroun est celui de Buéa, dans le Sud-Ouest qui s'occupait des déplacés des régions anglophones. Le troisième bureau est celui de Libreville au Gabon où le nombre de réfugiés a beaucoup baissé en dix ans. Ils ne sont plus que quelques centaines selon Olivier Beer.