La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance a présenté, le jeudi 6 avril 2023, les résultats des enquêtes de flagrance effectuées sur la période de juillet 2022 à fin mars 2023. Selon le secrétaire général de la HABG, Henry Augustin Aka, il ressort de ces enquêtes l'interpellation de 17 personnes dont 13 en situation de flagrant délit de corruption dans divers secteurs. Dans le secteur de l'éducation, il a relevé l'interpellation et la mise en garde à vue de six agents publics de ladite direction dont deux en situation de flagrant délit.
Suite à une dénonciation anonyme, « les investigations menées ont permis de constater que les faits dénoncés étaient avérés en ce que les agents publics exigeaient des candidats la somme de 5.000 FCFA pour le dépôt de leurs dossiers de candidature en violation des dispositions légales en vigueur », a expliqué le secrétaire général.
Dans le secteur du transport routier, trois agents publics intervenant dans la procédure d'immatriculation des engins à deux roues ont été saisis au niveau du Centre de Gestion Intégré d'Abobo, sur la période indiquée pour délit de corruption, ainsi que l'adjoint au chef de la Station de Contrôles Techniques de Véhicules Automobiles (SICTA) d'Angré, dans le cadre des visites techniques des véhicules. Par ailleurs, un opérateur économique, présumé propriétaire de véhicules interceptés dans la commune d'Abobo, a été interpellé le 6 octobre 2022.
Le secteur de la construction n'est pas épargné. Un chef d'antenne du ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme a été saisi pour délit d'acte de corruption dans le cadre de la délivrance des permis de construire. Il en est de même pour trois autres personnes interpellées aux abords du Palais de Justice du Plateau pour l'établissement des certificats de nationalité et de casier judiciaire, et deux agents publics du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité pris en flagrant délit d'actes de corruption dans le cadre de la délivrance des extraits d'actes de naissance au niveau de la mairie de Yopougon.
Présentant ces résultats, au nom du président N'golo Coulibaly, Henry Augustin Aka a indiqué que ces enquêtes ont été menées par la HABG, en accord avec le Procureur de la République du Pôle Pénal Economique et Financier (PPEF). Il a souligné que la HABG dispose en son sein un système intégré de traitement des plaintes et des dénonciations qui lui permet de traiter les dossiers et les soumettre au PPEF pour la partie judiciaire.
Ainsi, sur la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2022, l'Institution a reçu, au total, 738 requêtes constituées de plaintes et dénonciations. Sur cet ensemble de requêtes, 70 dossiers ont fait l'objet d'ouverture d'enquête décidée par le Conseil de la HABG et 16 procès-verbaux d'enquêtes ont été déjà transmis par la HABG au Procureur de la République pour une suite judiciaire.