La grande mosquée de Dakar a refusé du monde avant-hier, samedi 22 avril 2023, lors de la prière des deux rakats de l'Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois béni de Ramadan. L'imam ratib, El Hadj Alioune Moussa Samb, a particulièrement insisté, dans son sermon, sur l'éducation des enfants dont la responsabilité première incombe aux parents. «Les parents doivent éduquer leurs enfants car, devant Dieu, ils rendront compte de ce qu'ils ont fait de leur éducation», a-t-il déclaré en wolof, soulignant que ce sont ces enfants qui «deviendront les responsables de demain».
En présence du président de la République, Macky Sall, qui a pris part à cette prière marquant la fin du Ramadan, célébrée à double vitesse au Sénégal (vendredi 21 et samedi 22 avril 2023), est revenu sur l'importance que l'Islam accorde à l'éducation des enfants. «Dès l'âge de 7 ans, l'enfant doit s'accompagner avec son père pour aller prier. A 10 ans, s'il ne prie pas, son père a le droit de le corriger, une manière de l'habituer à la prière» qui est une obligation, a relevé l'imam, insistant sur le fait que «le père n'a pas le droit de renoncer» à l'éducation de son enfant, sous le prétexte qu'il ne peut rien contre lui.
Pour lui, contraire à ce quoi l'on assiste de nos jours, les parents doivent être «intransigeants» dans l'éducation de leurs enfants. Suffisant pour qu'il sermonne ceux qu'ils qualifient de parents «négligents» qui laissent leurs enfants aller dans des manifestations. «De nos jours, on dirait que les enfants n'ont ni père ni mère. Les parents les laissent sortir dans la rue pour faire n'importe quoi. Personne ne peut comprendre ce qu'ils font dans la rue... L'enfant doit suivre ses parents et prendre soin d'eux. Il leur doit du respect. Il n'élève jamais la voix devant ses parents», a rappelé imam Samb, conformément aux enseignements de l'Islam, devant le président Macky Sall accompagné de membres du gouvernement, du gouverneur de la région de Dakar, entre autres autorités.