Sénégal: Ousmane Sonko maire de Ziguinchor, après la prière de la korité - «Nous sommes fondamentalement attachés à cette paix...»

La question de la paix et de la stabilité du pays préoccupe sérieusement le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, qui ne s'est empêché de l'évoquer à l'occasion de l'Aïd el-Fitre, après la prière à la mosquée des HLM Néma, à Ziguinchor. «Pour faire la paix, il faut être deux. Nous sommes fondamentalement attachés cette la paix. Mais, si continue à nous contraindre à nous défendre, nous serons obligés de nous défendre...», a laissé entendre le maire de Ziguinchor qui estime que les mécanismes de régulation au Sénégal sont entrain de faiblir.

«Malheureusement, une situation que tout le monde constate et déplore. Nous avions tendance à dire que nous avons des mécanismes de régulation au Sénégal. Apparemment, ces mécanismes sont entrain de faiblir dangereusement. Puisque nous sommes à un jour de fête religieuse et qu'il est important de se référer aux enseignements religieux... La manière dont on gère cette situation a été clairement arbitrée par des versets coraniques. On nous dit que s'il y a deux parties qui s'affrontent, les autres ont l'obligation d'arbitrer, de commencer d'abord par essayer de concilier... Tout le monde sait ce qui se passe dans ce pays ; c'est à sens unique ; celui qui instrumentalise la justice, qui fait des arrestations arbitraires, qui essaie de liquider des candidats parce qu'il en a peur, qui lâche ses Forces de l'ordre sur des gens...», lâche avec amertume M.Sonko.

Et de poursuivre : «C'est l'occasion de revenir sur ce qui se passe souvent en Casamance. Vous avez vu, depuis deux jours, ce qui se passe à Ngor. Et pour le moment on ne déplore aucune perte en vies humaines. Il aurait suffi qu'on dise que c'est à Bignona, pour qu'on autorise les gens à tirer à balles réelles. Je l'ai toujours déploré et je l'assume ; ce traitement totalement injuste et injustifié quand il s'agit de la Casamance doit cesser...», déplore le leader du PASTEF/ Les Patriotes qui réitère son attachement à la paix, même s'il évoque son droit institutionnel à la résistance.

Le maire Ousmane Sonko a également saisi l'occasion pour évoquer la situation des arrestations dans ses rangs. «Je ne peux manquer d'avoir une pensée pour tous nos amis, nos frères, soeurs, camarades qui ont été injustement incarcérés par une poignée de magistrats aux ordres. Le frère Diomaye Faye a utilisé un terme dans un poste qui lui vaut la prison. Le terme «clochardisation». Effectivement, il y a «une forte clochardisation» d'une poignée de magistrats ; je le répète comme il l'avait dit. C'est malheureusement un petit groupuscule de magistrats, qui ne font même pas dix en réalité, qui aujourd'hui exécutent les sales besognes pour prendre des innocents, des gens sont plus utiles à leur pays qu'eux-mêmes. J'ai une pensée pour toutes ces personnes incarcérées, des centaines, dans le cadre d'une traque politique...», peste Ousmane Sonko qui annonce le lancement, les prochains jours, de douze grands chantiers dans la commune de Ziguinchor.

De la construction de nouveaux marchés, à la réhabilitation d'infrastructures sportives, en passant par l'aménagement d'espaces verts, le renforcement de l'électrification et le lancement de l'économie sociale et solidaire, Ousmane Sonko compte changer le visage de la commune de Ziguinchor où les populations, dit-il, comprennent bien son absence liée à ses occupations au niveau nationale et international. «Nous sommes presque 300.000 habitants, l'écrasante majorité des populations nous manifeste leur satisfaction par rapport à ce que nous avons fait, depuis un an. Les Ziguinchorois m'ont compris et m'accompagnent. Ils savent que nous sommes à 10, à 9 mois de la présidentielle cruciale et je crois pouvoir dire modestement que : si je ne suis pas le mieux placé, je suis parmi les deux les mieux placés pour espérer être président de la République dans 9 mois...», conclut le patron des «Patriotes».

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