Au Kenya, onze nouvelles dépouilles, présumées être celles de membres de la secte Église Internationale de Bonne Nouvelle, ont été retrouvées ce 24 avril 2023 dans une forêt de l'est du pays, portant à 58 le nombre de personnes retrouvées mortes. Les fidèles avaient été appelés par leur leader à « jeûner » pour rencontrer Jésus et atteindre le paradis. Pour le président kényan William Ruto, cette affaire s'apparente à du « terrorisme ».
L'effroi secoue le Kenya alors que la police continue de découvrir de nouvelles dépouilles, présumées être celles de fidèles d'une secte, dans la forêt de Shakahola, près de la ville de Malindi, dans l'est du pays.
Onze nouveaux corps ont été exhumés ce 24 avril 2023 au matin, portant le bilan total à 58 personnes retrouvées mortes et présumées appartenir à l'Église Internationale de Bonne Nouvelle.
Les fidèles avaient été appelés par leur leader, le pasteur Paul Mackenzie Nthenge, à « jeûner » pour rencontrer Jésus et atteindre le paradis.
Alors que les fouilles continuent et que le bilan humain s'alourdit, l'affaire provoque des réactions en cascade au Kenya.
Le président kényan William Ruto s'indigne
Le président William Ruto s'est ainsi exprimé pour la première fois sur cette affaire, ce lundi matin. Selon lui, la situation à Shakahola s'apparente à du « terrorisme ». Il a qualifié le pasteur Paul Mackenzie Nthenge de « criminel » dont la place est en prison.
Le ministre de l'Intérieur kényan avait déjà qualifié sur Twitter dimanche les décès de « massacre » et déclaré que le terrain était désormais considéré comme une « scène de crime ». Il a prévu de se rendre sur place demain et a annoncé des renforts pour appuyer les recherches.
Car l'ampleur de la tâche inquiète. Les enquêteurs ont plus de 300 hectares de terrain à passer au peigne fin. Et des fidèles sont peut-être encore en vie.
Vingt-neuf d'entre eux ont déjà été retrouvés vivants selon la police et sont hospitalisés, certains continuant de refuser de s'alimenter.
La Croix-Rouge kényane a enregistré 112 signalements de personnes portées disparues
La Croix-Rouge kényane a déjà enregistré 112 signalements de personnes portées disparues à son bureau de recherche sur place.
Paul Mackenzie Nthenge s'est, lui, déjà rendu à la police et est en détention avec six de ses fidèles. Il avait déjà été arrêté le mois dernier après que deux enfants sont morts de faim. Mais il avait été libéré en échange d'une caution.
L'affaire doit être examinée devant la justice le 2 mai 2023.