Cameroun: Emmanuel Waffo dénonce la mise à mort du Gicam

Le président de la Commission Economie et Développement de l'Entreprise au Gicam voit d'un mauvais oeil la fusion Gicam - E-cam

Le 05 avril 2023, les Président du GICAM, Célestin Tawamba et de E-CAM Protais Ayangma, ont procédé dans une grande solennité, à la signature du Traité de fusion des deux organisations patronales. Une fusion qui pose un certain nombre de problèmes tant sur la forme que sur le fond. Une situation que le chef d'entreprise dénonce avec la plus grande énergie.

Si par essence, le regroupement des organisations notamment patronales est souhaitable dans un environnement où la dispersion des forces et des énergies est un facteur d'affaiblissement. Ce regroupement serait d'autant souhaitable que E-CAM est né d'un schisme au sein du GICAM et que ce qui peut apparaitre comme le retour des enfants prodigues, est salutaire.

Ce qui justifie que les membres du GICAM dans leur immense majorité, ont salué les propos du Président Tawamba qui lors de son investiture le 29 juin 2017 avait déclaré « L'exigence de rassemblement nous imposera de ne ménager aucun effort pour réunir et fédérer tous les Patrons au sein de la Maison Commune qu'est le GICAM... D'ores et déjà, nous tendons officiellement la Main à ceux qui, pour une raison ou une autre, ont tourné le dos à notre Groupement ».

Selon Emmanuel Waffo, le problème se trouve a plusieurs niveaux

D'abord sur la forme : "Le traité de fusion signé le 05 avril sans approbation des adhérents consacre explicitement la mort du GICAM. De manière invariable, il y est fait référence à : « la nouvelle centrale patronale », « Une Assemblée Générale constitutive », « de nouveaux statuts », « fusion-création », etc. Toutes choses contraires à l'esprit de consolidation de « la maison commune qu'est le GICAM » prôné il y a 6 ans par Célestin Tawamba et repris en choeur par les adhérents du GICAM.

Faut-il le rappeler, le GICAM a 66 ans d'existence et le chemin parcouru a été jonché de défis que les pères fondateurs et les générations actuelles ont su et pu relever grâce au travail acharné de tous et à des efforts qui ont permis de faire du GICAM plus qu'une organisation, mais une véritable institution dans l'environnement camerounais. Mieux, le GICAM est un patrimoine national que personne ne peut se permettre d'aliéner dans le simple but d'assouvir des desseins individuels"

Ensuite sur le fond ,Le traité de fusion fait référence, à juste titre d'ailleurs, à la réparation de la « fracture intervenue au sein du GICAM en 2008 ». Faut-il également le rappeler que les auteurs de cette fracture sont ceux-là même qui aujourd'hui ont signé l'acte de mort du GICAM. En 2008 Protais Ayangma et Célestin Tawamba étaient les têtes de prou de ceux qui ont claqué la porte pour aller créer E-CAM dont ils étaient Président et Vice-président.

Je ne reviendrai pas sur le contexte de ce mouvement d'humeur declare Emmanuel Waffo, mais les faits sont intangibles et infalsifiables. C'est de l'aventure E-CAM que Célestin Tawamba est revenu au GICAM... par le sommet. Il n'est pas superflu d'imaginer que le projet de mise à mort du GICAM remonte à 2008 et son épilogue est proche. En tout état de cause, ceux qui ont à coeur de bâtir sur du rock en commençant par les adhérents du GICAM, devraient faire barrage à cette entreprise funeste conclut-il.

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