Les réfugiés fuyant le conflit au Soudan continuent d'affluer au Tchad tandis que les combats se poursuivent, notamment dans la région du Darfour occidental, à quelques kilomètres de la frontière tchadienne. Et parmi ceux à vouloir passer du côté tchadien, les civils ne sont pas les seuls : des soldats de l'armée régulière font également défection.
Plusieurs sources évoquent d'intenses combats lundi 24 avril dans la ville soudanaise de El Geneïna, capitale du Darfour occidental et située à moins de 40 kilomètres de la frontière tchadienne.
Les humanitaires se préparent donc pour un nouvel afflux de réfugiés. Les camions contenant l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'ONU, partis de la capitale Ndjamena, pourraient arriver sur zone dans la journée. L'ONG Première Urgence a quant à elle déployé depuis dix jours une clinique mobile dans le village frontalier de Koufroun.
« Deux infirmiers ont consulté plus d'un millier de patients, notamment de nombreuses femmes enceintes et des enfants en état de malnutrition », raconte à RFI le Dr Christelle Fallone.
Les civils ne sont pas les seuls à passer la frontière : de nouveaux soldats de l'armée régulière soudanaise continuent de faire défection. Ils seraient maintenant près de 500 à s'être réfugié côté tchadien avant d'être désarmés et cantonnés dans la ville d'Adré, dit une source locale à RFI
Enfin, les humanitaires et personnels Onusiens quittent également le Darfour : 64 d'entre eux ont été évacués par la route vers la ville d'Abéché dans l'est du Tchad, avant de gagner la capitale.