Au Bénin, hier lundi 24 avril a eu lieu la première rencontre au palais de la Marina entre le président Patrice Talon et Eric Houndété. Le leader du parti d'opposition Les Démocrates, parti de l'ancien président Boni Yayi, a mis sur la table tous les sujets non encore réglés en matière de gouvernance démocratique.
Eric Houndete a été reçu, seul, pendant un peu plus d'une heure.
Même si l'acte n'a pas encore été pris, c'est à son parti -arrivé troisième aux législatives avec 28 sièges- que revient la couronne de chef de file de l'opposition.
L'opposant émet une réserve sur la loi qui ordonne la désignation du chef de l'opposition. « Le président de la république ne peut pas nommer le chef de file de l'opposition. Il s'agira de corriger la loi », nous explique-t-il.
Son second plaidoyer a été en faveur de ceux qu'il appelle ses camarades ou ses frères, lourdement condamnés ou exilés, entre autres Reckya Madougou, Joël Aivo, Sébastien Ajavon, et ceux dont les dossiers judiciaires ne sont pas purgés.
Le 25 mars, l'opposition a déposé une proposition de loi d'amnistie dans ce sens. Selon les confidences de Eric Houndété, le chef de l'Etat a dit que « les députés à l'assemblée s'occuperont de cette question ».
Pour les autres, voici la promesse qui lui a été faite : « Il a répondu que les services judiciaires étaient à pied d'oeuvre pour faire en sorte que ces questions soient réglées. Je reste optimiste par rapport à ces questions-là »
Je ne suis pas satisfait totalement de toutes les réponses que j'ai reçues. Nous allons poursuivre le combat, a conclu à la fin de l'entretien le chef du parti Les Démocrates.