Les violents affrontements qui opposent les factions armées dirigés par les deux premiers responsables de la junte au pouvoir à Khartoum ont fait l'objet depuis le 15 avril 2023 de nombreux appels à un cessez-le-feu immédiat. Mais la condamnation et l'appel, le 17 avril 2023 - au cours d'une réunion de l'Autorité gouvernementale pour le développement (Igad) - du Président ougandais, Yuweri Museveni, se démarquent par les mots durs qu'il emploie à l'endroit des responsables.
« Je condamne l'usage abusif de la force dans une situation qui compromet tous les progrès réalisés par le dialogue au cours des derniers mois. Nous ne pouvons pas continuer à dissimuler les erreurs d'une politique sans scrupules année après année. Une cessation inconditionnelle et immédiate des hostilités pour arrêter la tragédie et la moquerie de l'Afrique est de la plus haute importance », a lancé Yuweri Museveni.
Le coup de gueule de Yuweri Museveni reçoit de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux d'autant plus que la confusion qui règne dans la capitale soudanaise - mais également ailleurs dans le pays - et qui a déjà fait une centaine de morts accroît les risques de dégradation de la situation.
Par exemple, les forces du Général Abdel-Fattah Al-Buhran ont exhibé notamment sur Twitter, une vareuse qui appartiendrait à son challenger en fuite. Cela, parce que l'un de ses QG serait tombé. C'était juste avant que soient annoncés de nouveaux accrochages violents autour des points stratégiques de la capitale.