Madagascar: Hajo Andrianainarivelo - « La CENI responsable en cas de trouble »

Le spectre de la crise postélectorale plane à nouveau à Madagascar. Et la CENI y est pour beaucoup de choses, si l'on s'en tient aux explications de l'ancien ministre, Hajo Andrianainarivelo.

Le mois de novembre approche à grands pas et la conjoncture ne présage rien de bon. Certaines maladresses, sinon infractions perpétrées par la Commission Électorale Nationale Indépendante permettent d'entretenir le climat permanent de crainte, surtout au sein de l'opposition. En déplacement à Ambositra, ce samedi, le président national du parti Malagasy Miara-Miainga, Hajo Andrianainarivelo, n'a pas manqué de soulever les manquements de la CENI dans ses opérations. « Des irrégularités persistent dans la préparation des élections par la CENI. Et si cette dernière s'obstine à poursuivre sa démarche, elle sera responsable en cas de trouble postélectorale », a soutenu Hajo Andrianainarivelo tout en invitant la société civile à prendre ses responsabilités.

Dialogue

Dès lors, la balle est dans le camp de la CENI. De son comportement dépendra l'issue de l'élection et l'avenir de la démocratie. Le MMM insiste ainsi sur la nécessité d'un dialogue sincère afin de débloquer la situation dans l'objectif d'avoir des élections propres et transparentes. « C'est étonnant de voir que le nombre d'électeurs inscrits lors de l'arrêtage provisoire de la liste électorale est nettement au-dessous de celui enregistré lors des dernières municipales », a-t-il poursuivi. Même si le MMM ne souhaite pas que le pays ne fasse, à nouveau, face à une situation de crise, le pire est à craindre. Ainsi, Hajo Andrianainarivelo favorise la discussion et félicite déjà le FFKM pour son investissement dans ce sens. « Il est encore possible de remédier à cette situation. Mais il faut se parler. On encourage les Raiamandreny au sein du FFKM dans leur initiative », a-t-il exprimé.

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Liberté

En effet, les craintes des partis de l'opposition sont tout à fait fondées. Outre les différentes imperfections au niveau de la CENI, les comportements de la classe dirigeante ne garantissent en aucun cas un climat apaisé, avant, pendant et après le scrutin. Pas plus tard que la semaine dernière, le parti MMM était victime d'intimidations de la part des autorités. Un acte que le numéro Un du parti a tout de suite condamné. « Un régime qui restreint les rassemblements publics est un régime faible. Un tel régime ne durera pas », a-t-il ajouté. « Faut-il le rappeler nous avons soutenu le président de la République parce qu'il a défendu le choix de la population et la liberté », a conclu l'ancien ministre. En tout cas, l'événement de ce samedi a permis à Hajo Andrianainarivelo de rappeler les grands principes du MMM. Devant les parlementaires du parti, les responsables locaux, les militants du parti, il a rappelé la nécessité de mettre en place la décentralisation afin de développer le pays.

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