«Les grands hommes sont ceux qui ont des visions et des rêves. Ensuite, il faut l'amour pour transformer ces rêves et les faire vivre », disait Père Ceyrac. Unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara symbolise parfaitement cette leçon de vie de ce jésuite et missionnaire français.
Travailleur hors normes, il est surtout un homme doté d'une grande vision. Déjà en 1990, quand le Président Houphouët-Boigny lui fait appel pour diriger le Comité interministériel de stabilisation et de relance économique mis en place pour redresser les indicateurs du pays, en proie à une récession terrible du fait de la chute des cours mondiaux des matières premières, notamment le café et le cacao, Alassane Ouattara arrive avec une vision et un rêve. La mission, faut-il le souligner, est délicate. Les caisses de l'Etat sont asséchées et il était interdit de toucher les salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat. Ce qu'avait proposé avant lui le ministre Koumoué Moïse, et qui a été balayé du revers de la main par Houphouët-Boigny, face à la grogne des Ivoiriens.
Mais, Alassane Ouattara est un homme de défi, rompu aux arcanes d'institutions internationales comme le Fonds Monétaire International et la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest. Il propose un plan ingénieux auquel personne n'avait pensé : réduire drastiquement le train de vie de l'Etat, pour faire des économies, et remettre les Ivoiriens au travail, en arrimant les horaires de travail aux standards internationaux.
Aussi lance-t-il une série de réformes visant à structurer l'économie afin de la rendre d'abord résiliente, puis performante. Très vite, les résultats se font sentir et le pays va relever doucement la tête...
Aujourd'hui, c'est ce grand homme qui préside aux destinées de la Côte d'Ivoire depuis sa victoire éclatante à l'élection présidentielle de 2010 avec 54,1 % des voix contre 45,9 % pour son adversaire.
Même s'il lui faudra patienter jusqu'à la chute du leader frontiste le 11 avril 2011 pour prendre totalement les rênes du pays, Alassane Ouattara avait déjà sa vision et ses rêves pour la Côte d'Ivoire. Surtout que, quelques semaines plus tôt, pendant la campagne électorale, il avait, avec son équipe électorale, décliné une bonne partie de ses « solutions » pour résoudre les problèmes d'une Côte d'Ivoire à la dérive : gestion chaotique des ressources, prévarication des deniers publics, déclin des structures sanitaires et éducatives, corruption endémique de toute l'administration, chômage grandissant d'une jeunesse désoeuvrée et instrumentalisée à des fins politiques, tissu social déchiqueté avec une nation profondément divisée...
De toute évidence, le chantier était gargantuesque. La mission quasi-périlleuse, pour ne pas dire impossible. Mais, Alassane Ouattara, mû par sa vision et ses rêves d'une Côte d'Ivoire émergente, met le pied à l'étrier et entame une vaste reconstruction du pays.
Douze ans plus tard, le résultat est impressionnant. Non seulement le pays est sorti de sa torpeur, mais surtout il séduit par un développement harmonieux qui lui donne toute la légitimité de lorgner l'émergence. Selon des statistiques publiées par la Banque mondiale, et rapportées par le Centre d'étude et de réflexion sur le Monde francophone (CERMF), le PIB par habitant de la Côte d'Ivoire s'établissait à 2 286 dollars fin 2019, soit un niveau désormais supérieur à ceux du Ghana (2 202 dollars) et du Nigeria (2 230 dollars). Sous l'impulsion d'Alassane Ouattara, la Côte d'Ivoire, malgré un sous-sol moins riche, réussit ainsi la prouesse de détrôner le Ghana et le Nigeria, pour devenir le pays le plus riche de toute l'Afrique de l'Ouest. Entre-temps, le pays fait des progrès remarquables dans la quête de l'égalité juridique entre les hommes et les femmes.
Dans le rapport « Les Femmes, l'Entreprise et le Droit » de la Banque mondiale, publié le 02 mars 2023, la Côte d'Ivoire obtient un score de 95 contre 83,1 par le passé. Le pays se classe ainsi parmi les meilleurs dans la sous-région et même dans le monde en matière d'égalité de traitement des femmes devant la loi. Ce n'est ni plus ni moins que la matérialisation de l'engagement fort d'Alassane Ouattara à oeuvrer pour l'épanouissement des femmes. De toute évidence, ces performances ne sont pas le fruit du hasard, mais plutôt la résultante de la grande vision du chef de l'Etat pour la Côte d'Ivoire. Car, comme le dit si bien un proverbe japonais, « une vision sans action est un rêve. Une action sans vision est un cauchemar ». La Côte d'Ivoire peut dire gloire à Dieu de lui avoir donné, en la personne d'Alassane Ouattara, un homme providentiel, un homme d'Etat comme on en recherche en Afrique. Le chemin est encore long et, plus que jamais, les enfants d'Houphouët ont besoin d'être guidés sur les sentiers du développement. L'offre politique actuelle du pays ne laissant aucune place au doute ou à l'embarras.
