Et le calvaire est de retour. L'eclaircie n'aura duré que la semaine sainte et le ramadan.
Depuis le week-end tout le monde est revenu en régime sans sel...électricité pour deux heures selon le calendrier de coupure publié par la Jirama mais pour beaucoup cela dure une éternité. Pire, cette fois toujours selon le même communiqué, certains prestataires de la Jirama ont tout simplement décidé d'éteindre leur centrale dans certaines régions.
Si la raison principale évoquée par la Jirama est l'insuffisance de fuel, il est bien clair que des arriérés de facture des prestataires ne sont pas étrangers à la situation. Tout compte fait, tous les efforts consentis pour redresser la compagnie nationale et imposés par les bailleurs de fonds à l'image du tarif Optima et supportés par les clients, toutes les subventions astronomiques octroyées par l'Etat n'ont pas eu l'effet escompté. Il y a toujours un problème de gestion et de gouvernance au sein la Jirama dont deux anciens DG font l'objet d'un mandat d'arrêt. Ils ont visiblement mis la main à la caisse mais n'ont pas été pris la main dans le sac. C'est maintenant que le trou béant laissé par les deux lascars pose problème. Et ce sont toujours les pauvres abonnés qui paient les pots cassés.
Eh oui, on ignore jusqu'à quand va durer le supplice des clients. Plus grave, ce sont toutes les activités économiques qui en pâtissent. La Jirama a beau lancer une boutique pour lancer ses produits, des branchements à bon marché, tous ces efforts seront vains sans source d'énergie. Petite note de consolation, les abonnés savent au moins à quoi s'en tenir et ne subiront plus les prétextes fallacieux de la Jirama pendant les coupures. On sait qu'il s'agit de question de sous et non plus de transfos foudroyés ou de centrale incendiée. La grande question justement est de savoir où la Jirama va trouver de l'argent pour se remettre dans le sens de la marche. On est revenu à des siècles en arrière à l'époque des ténèbres où la lumière noire servait pour éclairer les idées.