Attentat à la pudeur et tentative d'exploitation sexuelle des mineurs constituent l'infraction de deux habitantes de Mandrosoa Ivato arrêtées par les gendarmes.
Cinq jeunes filles de moins de 13 ans ont été victimes de pédopornographie dans le quartier de Mandrosoa Ivato. Deux femmes, présumées auteures du crime, ont été interpellées et mises en garde à vue à la gendarmerie depuis samedi. Toutes les deux auraient vendu les films contenant l'exhibition de ces enfants à des personnes à l'étranger via les réseaux sociaux. Elles ont profité de la semaine de vacances de Pâques pour réaliser leur marché et trouver des actrices. Les parents des pauvres innocentes ont formulé et porté plainte contre elles.
La commune d'Ivato a annoncé, hier, que les cinq filles ont été amenées voir un médecin pour un contrôle. Une d'elles a témoigné : « ma grand-mère m'a envoyée acheter un accompagnement vers 16h quand [C.] m'a rencontré. Elle m'a demandé si je pouvais me faire prendre en photo toute nue et on m'offrira cinq mille ariary. Je lui ai répondu que je ne ferai jamais cela et je suis encore pressée ». « Elle m'a tirée avec une corde. Elle m'a reposée la question, mais j'ai décliné. L'autre femme a crié : enlèves ses vêtements ! », relate l'enfant. Les têtes pensantes de l'affaire n'auraient réussi à photographier que son habit lors de cette première tentative.
Ligotée
Puis, un autre jour, elles l'ont attrapée et trainée jusqu'à leur maison. « Cette fois, tu ne partiras pas d'ici si tu refuses de le faire », raconte la fille. D'après son récit, les femmes l'ont ligotée et ont plaqué un mouchoir violet extrêmement parfumé sur son nez lorsqu'elle s'est débattue. « Je me suis affaiblie, mais à demi-consciente. Elles ont facilement ôté mes vêtements. Elles ont menacé de me tuer si je révèlerai quoi que ce soit. Du coup, je n'ai rien dit à ma grand-mère. J'ai eu peur », décrit-elle.
Les présumées coupables auraient commis leurs agissements sur d'autres enfants qui ont affirmé avoir été menacées au couteau et tabassées en essayant de leur résister. « Elles faisaient semblant de leur proposer des tâches ménagères chez elles en échange d'une petite collation ou cinq mille ariary. Or, elles les obligeaient à se déshabiller pour être filmées et photographiées », indique la mère de l'une des mineures.