L'Association SOS Jeunesses et Défis a organisé, le lundi 17 avril 2023 à Ouagadougou, un atelier de lancement du projet de renforcement de l'engagement significatif des jeunes et des OSC dans le processus du Global Financing Facility (GFF) ou Mécanisme mondial de financement de la santé.
L'Association SOS Jeunesses et Défis a convié des acteurs des Organisations de la société civile(OSC), des directions du ministère de la santé et des Partenaires techniques et financiers(PTF) pour lancer le projet de « renforcement de l'engagement significatif des jeunes et des OSC dans le processus du Global Financing facility (GFF). Le Burkina Faso a adhéré en septembre 2017 au GFF ou Mécanisme mondial de financement de la santé. Ce mécanisme mondial de financement de la santé a pour objectif de mettre fin aux décès évitables des mères, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents et améliorer leur santé et la qualité de leur vie. En effet, selon l'officier de liaison du GFF, Nadine Tamboura, cette vision s'inscrit au coeur du mouvement « Chaque femme, Chaque enfant ». Elle ambitionne de renforcer le leadership et l'engagement des pays dans la mobilisation des ressources domestiques pour le financement de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition.
« L'insuffisance dans la coordination, la collaboration et la redevabilité aux différents niveaux du système de santé ne favorisent pas l'amélioration de la qualité des soins centrés sur les personnes et la sécurité des patients », a-t-elle confié. Elle a cependant affirmé qu'au regard de ces insuffisances, les acteurs de la société civile se sont mobilisés pour faciliter la vulgarisation et l'appropriation des documents et textes en vue d'une participation significative des jeunes et des OSC dans le processus. L'officier de liaison de GFF a, par ailleurs, souligné que le projet de « renforcement de l'engagement significatif des jeunes et des OSC dans le processus du GFF au Burkina Faso » vise à contribuer à la mise en oeuvre, au suivi et à la redevabilité du dossier d'investissement du Burkina Faso d'ici à fin 2023. De façon spécifique, le projet entend entre autres, renforcer l'engagement et le leadership des jeunes et des OSC autour des actions concertées pour le GFF, dans la mise en oeuvre du dossier d'investissement. Mme Tamboura a affirmé que le processus du GFF aide les autorités nationales et leurs partenaires à définir les priorités, à mettre l'accent sur les résultats et à s'attaquer aux principaux goulots d'étranglements systémiques pour obtenir les résultats d'envergures qui sont indispensables à l'établissement d'une couverture sanitaire universelle.
Implication des jeunes dans le plaidoyer
« C'est un projet de renforcement des capacités notamment de l'action des Organisations non gouvernementales pour qu'elles puissent participer de manière plus active au processus du GFF et faire entendre leurs voix », a-t-elle laissé entendre. Cette initiative à laquelle le Burkina a adhéré a permis d'avoir des ressources supplémentaires pour financer des actions dans le domaine de la santé de la mère et de l'enfant. « Au terme de ce projet nous attendons des implications, dans la mise en oeuvre du dossier d'investissement pour la santé de la mère du nouveau-né, dans le suivi de la mise en oeuvre de l'évaluation, et également le plaidoyer pour mobiliser d'avantage de ressources » a indiqué l'Officier de liaison de GFF, Nadine Tamboura.
Le montant de ce projet financé par le GFF est de 500 000 dollars soit environ 300 millions F CFA. Dans le cadre de la mise en oeuvre du projet, plusieurs activités seront menées. Pour le directeur exécutif de SOS Jeunesse et Défis, Harouna Ouédraogo, bénéficiaire du projet, il s'agit de la mise en place d'une plateforme des OSC sur le processus du mécanisme mondial du financement de la santé au Burkina Faso. Il a également confié qu'après la mise en oeuvre du projet, il y aura des cadres de concertations pour une appropriation des différents processus du GFF. « Nous sommes vraiment ravi, car ce financement va permettre de renforcer l'engagement des jeunes et des OSC dans le domaine de la santé de la reproduction, de la nutrition », a-t-il précisé.