Au cours du Lanting forum sur la modernisation chinoise et le monde tenu le vendredi 21 avril 2023 à Shanghai, trois panels ont été animés. L'un d'eux a porté sur le thème : « Des échanges plus étroits entre les peuples pour une plus grande prospérité des civilisations ».
Dans le monde actuel, l'importance et la nécessité des échanges culturels ne sont plus à démontrer. Puisque l'avenir des pays est étroitement lié, seuls les échanges et l'apprentissage mutuel peuvent accroître la compréhension et la confiance, et promouvoir davantage l'harmonie et le progrès de la civilisation humaine.
C'est la conclusion générale qui s'est dégagée d'un des panels organisés à l'occasion du Lanting Forum le vendredi 21 avril 2023 et qui a permis de réfléchir sur le thème : « Des échanges plus étroits entre les peuples pour une plus grande prospérité des civilisations ». Les conférenciers, tous des personnalités qui ont joué un rôle important dans les échanges interpersonnels ont gratifié l'assistance de leurs riches expériences sur la notion d'échanges entre les peuples et de prospérité des civilisations.
Le premier à intervenir a été Malcolm Clarke. Célèbre réalisateur britannique, il a réalisé de nombreux films sur la Chine. De l'avis de M. Clarke, il est important de mieux présenter la Chine au monde. « La Chine ne réussit pas très bien à utiliser les médias et les documentaires pour raconter ses histoires.
Pourtant, elle a de nombreuses réalisations telles que le pont le plus long du monde, le bâtiment le plus haut du monde, etc. Nous devrions le faire savoir au monde », a-t-il estimé.
Pour lui, le soft power c'est-à-dire la capacité de bien raconter l'histoire de son propre pays et de son peuple ne doit pas être sous-estimé car il fait partie du pouvoir national. « Raconter une bonne histoire vaut mieux que présenter toutes sortes de données », est-il convaincu.
Le sport peut également servir de lien très important pour les échanges entre les différents pays. C'est l'avis du deuxième panéliste Yao Ming président de l'Association chinoise de basket-ball. Pour lui, le sport, comme l'a dit Nelson Mandela, a le pouvoir de changer le monde. « Le sport peut continuer à servir de pont pour apporter sa contribution au monde », a-t-il indiqué.
Être des ambassadeurs des échanges culturelles
Wu Hailong, président de l'Association chinoise de diplomatie publique a soutenu ses propos en donnant l'exemple d'un des plus grands événements de basket-ballorganisé il y a deux ans à Malipo dans le Yunnan. Il s'agissait selon ses explications d'un échange entre des jeunes chinois et américains. « L'entraîneur américain a joué au basket avec les enfants dans les régions montagneuses de Chine. C'était très vivant et harmonieux. Je crois que le basket-ball peut raccourcir la distance entre les gens et améliorer leur relation entre les gens », a-t-il estimé.
He Zhiming président du « China Institute » a également pris la parole lors du panel. À l'occasion il a déclaré que la relation entre la Chine et les Etats-Unis est la relation bilatérale la plus importante à l'heure actuelle. Pour lui, la promotion du développement de cette relation dépend de la capacité des gens à se comprendre. Cela nécessite, a-t-il poursuivi, une confiance mutuelle entre les personnes qui peut découler de la compréhension. Pour lui, tout le monde doit être des ambassadeurs des échanges interpersonnels et culturels.
Yuan Ming seule dame parmi les conférenciers au panel est professeure à l'École d'études internationales et doyenne honoraire de l'Académie Yenching de l'Université de Pékin. Elle a axé son intervention sur la jeunesse qui a selon elle un rôle important à jouer dans les échanges entre les peuples. Pour elle, certaines caractéristiques de la jeunesse actuelle donnent espoir. « Les jeunes internationaux se donnent la main. Ils sont moins influencés par les cadres idéologiques. Ils sont ouverts, inclusifs et préoccupés par les problèmes mondiaux », a-t-elle relevé. Il y a donc des raisons de compter sur cette jeunesse pour des échanges plus étroits entre les peuples.
Yoro Diallo, directeur exécutif du Centre pour les pays africains francophones de l'Université normale du Zhejiang a aussi donné une brève communication au panel. Il a souligné que c'est le leadership des autorités chinoises qui a été la clé de la modernisation chinoise. « Je suis allé dans 30 pays à travers le monde mais je peux dire qu'il n'y a aucun autre pays dont les dirigeants sont aussi pragmatiques que la Chine », a-t-il déclaré.
Un destin lié
Pour lui, les autorités chinoises s'efforcent d'offrir de nouvelles opportunités pour le développement mondial grâce aux nouvelles réalisations de la modernisation chinoise. Il en veut pour preuve le discours tenu par le président Xi Jinping lors du « Dialogue de haut niveau entre le Parti communiste chinois et les partis politiques mondiaux » à Pékin.
Dans son discours, il a déclaré que le destin de tous les pays est étroitement lié et que tous les pays devraient jouer un rôle important dans la promotion de la modernisation de la société humaine et de la prospérité de la civilisation mondiale.
« Tous les pays du monde ont besoin de tolérance, de coexistence, d'échanges et d'apprentissage mutuel », avait soutenu le président chinois. Pour M. Diallo, l'Initiative de civilisation mondiale proposé par le président Xi est à féliciter car elle préconise la diversité des civilisations mondiales, la civilité, l'égalité, l'apprentissage mutuel, le dialogue et l'inclusivité.
Zhou Hanmin, membre du Comité permanent du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois et président de l'Association de diplomatie publique de Shanghai a partagé avec les participants au panel son expérience de l'organisation de l'exposition universelle de Shanghai en 2010. De ce qu'il a dit, 190 pays, 56 organisations internationales et 73,08 millions de visiteurs ont participé à cette exposition. C'est donc selon lui un bel exemple de coopération et de promotion de la diversité culturelle.
Le panel a également connu des interventions virtuelles notamment celle de Graham Allison, professeur à la Kennedy School of Government de l'Université de Harvard qui a proposé la théorie du piège de Thucydide et de Kishore Mahbuban, un haut diplomate singapourien et spécialiste bien connu des relations internationales.
De façon générale, les différentes interventions ont relevé l'urgence d'une coopération internationale dans les échanges culturels et l'apprentissage mutuel. Pour les conférenciers, il est important de renforcer les échanges et la coopération dans les domaines de la culture, de l'éducation, de la santé, de la jeunesse, des médias, etc. « Nous devons enrichir le contenu des échanges, élargir les canaux de communication et innover dans les méthodes de communication, afin de structurer les échanges culturels à plusieurs niveaux », a conclu le modérateur Wu Hailong.