L'appropriation par la population des mécanismes de sécurisation populaire est conseillée et reste l'un des moyens essentiels que la population congolaise victime d'agression peut utiliser pour se défendre contre l'ennemi, indique Nicole Kavira, coordonnatrice nationale du mouvement de la société civile "Les indignés" et activiste défenseur des droits de l'homme.
Selon elle, le Rwanda utilise le mot "haine" dont il se dit être victime par la RDC, comme une raison dernière laquelle il se cache pour justifier sa délinquance et ses actes barbares qu'il commet dans l'Est de la RDC. Face à cela, elle insiste sur le fait que, seul l'appropriation des mécanismes de sécurisation populaire reste la solution que la population victime peut instaurer pour se défendre.
Elle a fait savoir cette communication vendredi dernier, à l'occasion de la présentation du livre "Holocauste au Congo" : l'omerta de la communauté internationale du professeur camerounais Charles Onana, lequel livre met à nu les atrocités commises dans la partie Orientale de la RDC par notamment, le Rwanda derrière le M23, sous la bénédiction des occidentaux et l'oeil complice de la communauté internationale.
Après la présentation dudit livre par les intervenants, la coordonnatrice du mouvement des indignés a félicité et souhaité la bienvenue à cette oeuvre, rassurant sa disponibilité à pouvoir accompagner la diffusion du message y contenant car, dit-elle, les Congolais aujourd'hui, "Nous devons nous approprier les mécanismes de sécurisation populaire pour protéger nos vies et protéger nos terres".
«Nous avons parcouru les exposés et nous avons vite compris que le problème congolais, le problème qui touche la RDC, c'est vraiment un problème qui touche le continent Afrique. Charles Onana a détaillé concernant de millions de Congolais qui sont tués et jusque-là qui continuent à être tués, il nous parle des chiffres de 12 millions, il y en a aussi d'autres qui parlent des 18 millions de Congolais tués, près de 700.000 femmes congolaises violées dont des détails dans ce livre, il nous parle aussi des responsabilités même de nos pays frontaliers qui jouent le jeu avec l'ennemi pour continuer à déstabiliser le Congo en pillant nos minerais et en stabilisant leurs pays», a-t-elle dit.
À elle de poursuivre : «Il nous donne les détails et enfin il chute pour interpeller la conscience congolaise afin d'inviter, nous (congolais) les victimes, les survivants et rescapés de ces atrocités à prendre en mains notre destiné pour nous sauver nous-mêmes, car même la communauté internationale est traitée ici d'omerta parce qu'elle passe sous silence toutes ces tueries qui continuent à être vécues en RDC, qui continuent à endeuiller, à désoler, à déstabiliser la morale des congolais», a-t-elle conclu.