Afrique Centrale: Réunion ministérielle - Coopération monétaire CEMAC-France

Le ministre Jean-Baptiste Ondaye, président du Comité ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique centrale, et son homologue français Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, co-président la réunion des ministres des finances des zones monétaires CEMAC-France à Paris

Précédée la veille par celle des experts, cette réunion bilatérale, tenue en format présentiel, des ministres et gouverneurs de la zone euro et de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), s'est tenue le mardi 25 avril au Ministère de l'Économie et des Finances de la France à Paris Bercy sur le thème Quelles réponses face à la multiplicité des chocs externes affectant l'économie mondiale et la CEMAC en 2023 ?

Analysant pour validation les propositions des décisions retenues lors de la réunion technique de la veille, les ministres des finances des deux zones monétaires ont commencé leur séance de travail par l'analyse de la situation macroéconomique et financière : perspectives internationales, en zone euro et en CEMAC.

De ce fait, Abbas Tolli, gouverneur de la BEAC et François Villeroy De Galhau, gouverneur de la Banque de France, ont apporté leurs remarques introductives.

Emmanuel Moulin, directeur général du Trésor, a introduit le premier thème de la journée sur les initiatives multilatérales en réponse à apporter aux chocs affectant l'économie mondiale et la CEMAC : "Quelle contribution des initiatives multilatérales pour assurer la résilience des économies de la CEMAC dans un contexte de multiplicité des chocs ?".

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Puis des sous-thèmes : "Les initiatives mises en oeuvre, dont celles du Fonds monétaire international, permettent-elles de répondre aux besoins des économies de la CEMAC ?" (Guichet de financement des ripostes aux chocs alimentaires - FSW, Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité - RST, Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance - PRGT).

Autre questionnement : "Comment assurer la poursuite des programmes conclus entre le Fonds monétaire international et les Etats de la CEMAC ?"

Et, "Afin d'assurer la poursuite des programmes conclus avec le Fonds monétaire international et de faire face aux chocs actuels et potentiels, quels leviers de politiques économiques doivent-être privilégiés par les gouvernements et les institutions régionales de la CEMAC ?"

Pour le deuxième thème "Comment renforcer la convergence des économies et l'intégration régionale ?"

Il a été question de trouver des échanges qui ont permis d'identifier les facteurs de redressement de l'économie de la zone CEMAC avec des sous-thèmes tels que : "Quels outils et instruments reste-t-il à mettre en place au niveau des États et des institutions régionales pour le renforcement de la convergence ?" ; "Comment renforcer l'intégration financière dans les unions monétaires, notamment en zone CEMAC et en zone euro ?"

Avant la clôture de la séance de travail, Jean-Baptiste Ondaye a procédé à la lecture du communiqué de presse.

Dans son mot de clôture, Bruno Le Maire a tenu à remercier à nouveau Jean-Baptiste Ondaye de son invitation à la réunion ayant permis d'évoquer les chocs conjoncturels auxquels tous les pays sont confrontés actuellement, et pour voir quelles réponses peuvent y être apportées.

Il a cru entrevoir que ces échanges ont permis d'identifier les facteurs de redressement des économies de la zone CEMAC et a voulu insister sur trois messages.

Le premier, c'est le fait que l'intégration régionale et la coopération monétaire en Europe comme en Afrique sont des facteurs de résistance très puissants aux chocs.

Le deuxième, sa volonté d'insister sur le fait que les pays d'Afrique centrale peuvent compter sur l'engagement total de la France en vue de pouvoir les accompagner dans leurs priorités de développement.

Le troisième, sur la réponse aux besoins de financement des économies africaines, il y a également des avancées importantes qui ont été obtenues avec une reconstitution de l'Association internationale pour le développement, plus gros bailleur de l'Afrique, avec 93 milliards de dollars de ressources.

Le renforcement de l'effort financier de l'Union européenne en Afrique : 150 milliards d'euros d'ici 2027 qui ont été annoncés lors du sommet Union européenne - Union africaine en février 2022, avec certains projets qui se situent évidemment en CEMAC. Et enfin, un renforcement de la priorité Afrique de l'AFD au niveau bilatéral avec un volume historique de 15,5 milliards d'euros qui ont été déployés sur le continent sur la période 2020 - 2022.

Rendez-vous est pris pour parler de ces enjeux absolument majeurs du sommet pour un nouveau pacte financier qui se tiendra à l'initiative du président Emmanuel Macron les 22 et 23 juin prochains.

« Il doit apporter des réponses dans 3 directions : amélioration et accroissement de l'offre de financement des institutions financières internationales, mobilisation des DTS comme l'a fait la France et comme la France incite à le faire pour d'autres pays, accroissement de l'investissement public et privé et développement de solutions innovantes pour financer la lutte contre le changement climatique », a-t-il conclu.

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