La contribution de la diaspora à l'économie nationale est en nette croissance. En 2021, elle représentait 10,5% du produit intérieur brute.
Les transferts de fonds des migrants sénégalais sont en constance hausse et ce, malgré la pire crise sanitaire jamais connue jusqu'ici (2020-2022). Pour s'en convaincre, « les migrants sénégalais ont transféré 1.600 milliards de francs CFA à leurs proches en 2021, soit une hausse de 5%. Ce qui représentait 10,5 % du produit intérieur brut du Sénégal de la même année», a dit le secrétaire exécutif de l'Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf), Habib Ndao.
Sur initiative de l'Oqsf et du Fonds d'équipement des Nations unies (Uncde) ledit atelier, tenu hier mardi 25 avril, à Dakar et portant problématique migration et transfert de capitaux vise à emmener les migrants sénégalais à mieux valoriser les transferts monétaires qu'ils effectuent au profit de leurs proches.
La recherche des meilleures solutions numériques sûres permettraient aux migrants de faire des investissements productifs.
Selon le Secrétaire exécutif, il s'agit de favoriser «l'épargne et d'orienter les montants transférés vers des secteurs pouvant générer des emplois», a-t-il dit.
A l'en croire, «la pandémie de Covid-19 a éveillé les mentalités, et sous ce rapport, les migrants doivent penser à investir les montants transférés dans des secteurs productifs», estime-t-il.
Pour y arriver, «il faut pousser les Sénégalais vivant à l'étranger d'utiliser les circuits formels du secteur formel », a souligné Habib Ndao.
Les outils de transfert d'argent doivent être accessibles et d'un usage facile en même temps, selon le secrétaire exécutif de l'Oqsf. M. Ndao de souligner qu'un transfert d'argent devait parvenir au bénéficiaire après plusieurs jours. «Aujourd'hui, il s'effectue de manière instantanée", a rappelé M. Ndao, soulignant que les opérateurs de transfert d'argent ont gagné aussi la confiance des usagers.
Amil Aneja, de l'Uncdf, de soutenir que ces transactions monétaires sont des leviers importants qu'il est possible d'utiliser pour réduire la pauvreté des ménages qui en bénéficient.
Il ajoute : «ces transferts sont très souvent la seule source de revenus des familles, qui les reçoivent et finissent par les dépenser pour la nourriture, la santé et le logement».
Ledit atelier donne l'occasion aux débatteurs de discuter des incohérences qui peuvent exister entre les régulateurs [transfert d'argent] et les ministères de tutelle. Il soutient qu'il est utile de mettre en place un système cohérent, qui permet de tirer le plus grand profit des transferts effectués par les migrants.