Une fillette de deux ans a été emportée par le courant du fleuve Betsiboka, depuis Anjozorobe jusqu'à Ankazobe où elle a été repêchée morte. Ses parents ont été arrêtés.
Un drame à fendre l'âme. Victime d'infanticide, une adorable petite fille de deux ans a été retrouvée dans la rivière de Betsiboka, tôt lundi. Elle a été trainée par le flot depuis Ambohimitsitaitaika-Beronono, du district d'Anjozorobe, jusqu'à Antsakay-Maromandihy, dans la circonscription d'Ankazobe. Saisis de l'enquête, les gendarmes de Beronono, accompagnés d'une sage-femme du centre de santé de base local, ont rejoint l'endroit où le corps sans vie a été découvert. L'examen médical atteste une noyade comme étant la cause du décès. Aucune trace de violence n'a été relevée sur l'enfant. Après le constat, elle a été confiée à sa famille pour les funérailles. Ses parents ont été interpellés, mis en garde à vue et enquêtés. En fait, le crime a tiré sa source de leur conflit conjugal.
Infidélité
Selon la femme, elle ne supporte pas l'infidélité de son mari. « Toujours suivant son récit, elle lui aurait déjà dit : la voilà ta fille, je vais partir. Mais l'homme lui aurait crié : coupe sa gorge avec un couteau », rapporte une source judiciaire. « Elle n'a pas osé la décapiter, et finalement, elle l'a jetée dans la rivière. Elle a affirmé que personne ne l'a remarquée quand elle a commis cet acte », indique la gendarmerie. L'acte sans nom a été commis dimanche.
La femme s'est réveillée aux petites heures pour aller travailler dans leur champ. Elle a emmené avec elle sa fille. Sa belle-famille était surprise de ne pas revoirl' enfant avec elle à son retour, vers 17h30. Elle n'a rien répondu quand elle lui a demandé où était Sanda, la pauvre innocente.
En colère, la famille de son conjoint a alors prévenu les militaires du Détachement d'appui à la sécurité en service dans leur village. C'est à ce moment-là qu'elle a avoué l'avoir balancée dans la Betsiboka. En apprenant la terrible nouvelle, le voisinage s'est amassé. Il s'est tout de suite mis à rechercher la victime, mais ses efforts sont restés vains dans un premier temps. C'est le lendemain que la victime inanimée a été localisée et récupérée. Ses parents seront traduits au parquet dès que les procès-verbaux seront prêts.